Roland Pécout

Un écrivain voyageur

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Las Costièras del Velon d’Aur - 2000

Las Costièras del Velon d’Aur Las Costièras del Velon d’Aur

Las Costièras del Velon d’aur

En 2000 le roman Las Costièras del Velon d’Aur commandé par les écoles Calandretas sous-titré « Istòria de viatge », paraît aux éditions « La Poesia » situées à Montpellier.

 

 

 

Ce récit superpose les mythologies à l’œuvre dans l’épopée des Argonautes et dans Lou Pouèmo dóu Rose de Mistral. [Renvoi consultez la fiche thématique «Frédéric Mistral»]

Argo Argo

Les héros en sont quatre jeunes gens qui conduisent une moderne Argo d'abord au fil du Rhône, puis le long des côtes méditerranéennes (Corse, Sardaigne - qui occupe une place importante dans l'histoire -, Malte).

Château de Beaucaire Château de Beaucaire
Parcs naturels de Sardaigne Parcs naturels de Sardaigne
Entre Rhône et Sardaigne, Las Costièras dau velon d'aur.

Dans ce roman pour adolescents, les souvenirs de la mythologie grecque cohabitent avec les préoccupations les plus modernes, notamment l'écologie : les héros sont associés à des équipes de recherche sur la Caulerpa taxifolia, l'« algue tueuse » de la Méditerranée.

Les motifs maintes fois rencontrés chez Pécout se retrouvent bien évidemment dans le récit. La recherche des strates successives qui ont façonné la communauté sarde, par exemple, est mise en scène lorsque les personnages découvrent la Sardaigne de l’intérieur. En ce qui concerne l’espace, la fascination pour les lieux de passage, par exemple cet endroit d’Ardèche où se perçoit la transition et la profonde complémentarité entre l’Ubac (le Nord) et le Midi (lo miegjorn) traduit ce besoin impératif d’embrasser l’unité du monde dont les contraires ne sont que les deux faces d’une même réalité :

Du Midi, viennent ici mourir les souffles venus du Levant, les ondes de l’Orient, sensuelles et capables de mordre, le murmure des oliviers de Delphes et les vents africains chargés de sable rouge comme le sang. De l’Ubac viennent mourir les grandes plaines nées en rive de la Baltique, et les collines qui annoncent, là-haut, l’arc alpin.Chacune des deux saisons, c’est le rêve de l’autre : le Nord rêve d’un Midi profond, de terre brûlée et de lumière claire ; couleurs, ascèse, temps cyclique. Les Midis rêvent des Ubacs comme du côté verdoyant du monde, avec l’abondance de la sève, le repos loin du désert. Chacun est dans le cœur de l’autre comme en germe. Cette ligne tant aimée n’est pas une frontière : c’est une marge. Tout y est, pour un moment, a posita, offert, réuni. (Traduction MJ Verny)

Del Miègjorn, venon aicí morir los alens venguts de Levant, las ondas d’Orient mossegairas e sensualas, lo mormolhejar dels olius de Dèlfes e las auras africanas cargadas de sabla roja coma la sang… De l’Ubac venon morir las planas grandas nascudas en riba de la Baltica, e las còlas qu’anóncian l’amont de l’arca alpina […] Caduna de las doas sasons, aquò’s lo sòmi de l’autra : lo Nòrd pantaissa d’un Miègjorn prigond, de tèrra cremada e de lutz clara ; colors, ascèsi, temps ciclic. Los Miègjorns sómian dels Ubacs coma del costat verdejant del mond, amb l’abondància de la saba, lo repaus luènh del desèrt. Cadun es dins lo còr de l’autre coma un grelh. Aquela linha tant aimada es pas una rara : es una talvèra. Tot i es, per un brieu, a posita, en ofèrta, rejonch (p. 16 - 17).

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