Roland Pécout

Un écrivain voyageur

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Les voyages dans l’ex-Yougoslavie


En 1994, Roland Pécout parcourut ce pays et en tira des récits de voyages publiés dans La Revista occitanaRevue domiciliée chez Jean-Paul Bringuier, 8, rue de la Salle l'Evêque 34000 Montpellier. , sous le titre de Quasèrn de viatge.

Le premier, en 1995, parut dans le n° 3 (pp. 47 - 58) sous le titre « Retrobar Eslovenia ».Comme c'est souvent le cas dans les récits de voyage de l'écrivain, il mêle description des lieux, portraits instantanés d'individus ou de groupes, et réflexion de type politique. Comme dans Portulan, il utilise la deuxième personne du singulier.
C'est en général également sur une notation sensorielle concrète, une impression souvent fugitive, que Pécout introduit ce type de textes :

Carte de Slovénie - source : Section cartographique de l'ONU Carte de Slovénie - source : Section cartographique de l'ONU

L’aube est toute baignée de pluie. Les arbres ont fini par s’imbiber. La bruine se condense le long des branches et ruisselle sur la mousse et la terre de bruyère. Vue en plein jour, la forêt apparaît abrupte. En arrière - fond on entend un torrent qui dévale entre les roches.

Fôret - Photo : G. Souche Fôret - Photo : G. Souche

L'auba es tota emplojada. Leis aubres an finit per s'embeure. La plovina se condensa long dei brancas e regòla sus la mofa e la terra de bruga. Vista au jorn, la seuva se mòstra escalabrosa. En rèire-fons entendes un gaudre que davala entre lei ròcas (p. 47).

Puis la vision s'élargit, elle atteint la recherche des symboles et des significations. L'écrivain oppose les pays méditerranéens où l'òme es orfanèu de naissença. Sei relargs son de Desèrts bèus e rufes coma lo vuege dei dieus [l’homme est orphelin de naissance. Ses espaces sont des Déserts beaux et rudes comme le vide des dieux] et les pays qu'il parcourt : Aicí au contra, lei sabas e leis aigas maires son detràs de l'òme e de sei representacions. La fertilitat ista au fons de la ment e dei sòmis. [Ici, au contraire, les sèves et les eaux mères sont derrière l'homme et ses représentations. La fertilité réside au cœur de l'esprit et des rêves].

L'analyse se fait ensuite politique et historique sur la construction des États dans ces pays d'Europe :

…l’idée d’État et l’idée d’Histoire ont fait naître tout armés l’absolutisme de l’Histoire et l’absolutisme de l’État. Les deux barbaries du vingtième siècle avaient transformé en Molochs ces deux transcendances nées il y a longtemps, sur les rives méditerranéennes. Les cauchemars de la Raison étaient arrivés au plus loin de leur logique de mort Et ils ont massacré l'Europe.

...l'idèa d'Estat e l'idèa d'Istòria faguèron nàisser tot armats l'absolutisme de l'Istòria e l'absolutisme de l'Estat. Lei doas barbarias dau sègle vinten avián fach de Molòcs d'aquélei doas transcendéncias nascudas longtèmps i a, en ribas mediterranèas. Lei chauchavièlhas de la Rason èran arribadas au pus luenh de sa logica de mòrt. E chaplèron Euròpa.


Roland Pécout appelle de ses vœux une renaissance de ces pays :

C’est maintenant dans les contrées du centre du continent, là où les cauchemars avaient pris leur essor, que quelque chose d’autre peut naître. En retrouvant ce qui est ancien et caché, pour inventer de nouveau, après la fin du cycle […]. Mais dans la continuité entre rêve et raison, entre le monde et l’homme.

Es ara dins lei relargs dau centre dau continent, aquí ont lei chauchavièlhas avián pres son vam, qu'una espelida autra se pòt far. En retrobant çò ancian e rescondut, per tornar inventar, après la fin dau cicle. [...] Mas dins la continuitat entre sòmi e rason, entre lo mond e l'òme).

Puis il présente à grands traits quelques-uns des pays entrevus pendant son périple :

Polonha apaurida, cosinejaira e pasmens lo còr coiraçat […], Praga […] la vila d’aur dei cent cloquièrs barròcs, la vila-pòrta, la vila-pònt, la vila-flume. [La Pologne apeurée, à la recherche de ses cousinages, le cœur cuirassé pourtant […], Prague […] la ville d’or aux cent clochers baroques, la ville-porte, la ville-pont, la ville-fleuve], les villes de Bohème fòrtas de l'amarum dei bièrras e dau viure, bèlas de la beutat dei pèiras e dei caras, dubertas a la raissa dau còr coma se duerbon a la plueja leis òrts pichòts tocant lo camin de fèrre [fortes de l’amertume des bières et de la vie, belles de la beauté des pierres et des visages, ouvertes à l’averse du cœur comme les petits jardins attenants à la voie ferrée s’ouvrent à la pluie], l'Autriche bèla e rica, emmuralhada dins sa resèrva e son mesfisar « modèrn » [belle et riche, emmurée dans sa réserve et sa méfiance « moderne »].

Ces extraits montrent bien la sûreté du trait qui tombe juste et qui complète la capacité de Pécout à développer une image poétique.

Ljubljana, Slovenie - Photo : Husond Ljubljana, Slovenie - Photo : Husond

La découverte de la Slovénie est un apaisement, le sentiment d'être estranhament coma dins ton ostau [étrangement comme dans ta maison]. Le tableau mouvant qui est fait de ce pays, de ses habitants et de ses paysages est une illustration de cette impression première. Tout est vie, paix, harmonie, douceur et sérénité dans ce pays où le voyageur retrouve toujours son chemin. Les notations de rondeur, l'insistance sur la présence de l'eau et de la forêt donnent de la Slovénie une image maternelle :

Ljubljana est une cité ronde. Tu y retrouves toujours les traces de tes pas et toujours tu découvres des passages nouveaux qui donnent sur les quais de pierre blanche du fleuve Ljubljanica.

Llubljana, Slovénie - Bords de quai - Photo : M.Grmek Llubljana, Slovénie - Bords de quai - Photo : M.Grmek

Liobliana es una ciutat redonda. I retròbas tei peadas de longa e de longa descuerbes de passatges novèus que donan sus lei quèis de pèira blanca dau riu Lioblanica.

Le quotidien de la vie slovène est traduit par des notations concrètes, mais la rêverie poétique n'est jamais loin :

Dans les villages, un grand tilleul fait de l’ombre à la place centrale. Les arbres attirent, au Printemps, des millions d’abeilles. Et près des fermes, les ruches sont installées, superposées sous un hangar qui ressemble à une maison de forêt. Dans les auberges, on mange de la soupe aux champignons, et des plats de viande qui rappellent parfois les influences italiennes. Les tables ont des nappes rouges et blanches, et des fleurs du jardin. Le soir, tu voudrais dormir longtemps dans la forêt, comme un arbre.

Grad Bistra, Slovénie - Photo : Ziga Grad Bistra, Slovénie - Photo : Ziga

Dins lei vilatges, un grand telh fa d'ombra a la plaça centrala. Leis aubres atrason, a la Prima, de milions d'abelhas. E prèp dei bòrias, lei bruscs son estalats, subrepausats sota un cubert que sembla un ostau de seuva. Dins leis aubèrgas, se manja de sopa ai bolets, e de pitança de carn que recòrda de còps leis influéncias italianas. Lei taulas an de toalhas rojas e blancas, e de flors de l'òrt. Lo ser, voudriás dormir longtèmps dins la seuva, coma un aubre (p. 56).


L'écrivain insiste sur la réalité du pays slovène, affirmée par la reprise anaphorique de la phrase Leis eslovèns an un païs. [Les Slovènes ont un pays]. La réalité de ce qui fait pour chacun de nous notre pays, dit Pécout, se reconnaît aisément :

Nous nous apercevons tous, par éclairs, que dans les vastes terres du monde nous avons une maison. […]. C’est un savoir, profond et fugace […]. Au cœur des terres, dans le vert ou parmi les pierres ou les bâtisses ou les rêves ou les montagnes ou les vents ou les mots, on a sa place. On peut y dormir ou on peut y trimer, on peut s’en aller au bout du monde mais on y a sa place.

Cadun nos avisam, per eslhauçadas, que dins lei terras grandas dau mond avèm un ostau. […] Es un saupre, prigond e fugidís […]. Entre tèrra, dins lo verd o lei pèiras o lei bastidas o lei sòmis o lei montanhas o lei vents o lei mots, òm i a sa plaça. Òm i pòt dormir o òm i pòt trimar, òm pòt se'n anar au cap dau mond, mas òm i a sa plaça (p. 53).

Au cœur du pays slovène, il redit ainsi ce que toute son œuvre affirme, la non-contradiction entre l'ici et l'ailleurs et retrouve ainsi la vérité profonde du mythe d'Ulysse, son besoin du voyage et son besoin d’Ithaque. L'article s'achève par une image de grotte dans les montagnes du Karst - dont le nom désigne une forme de relief des plateaux calcaire - où réapparaît le besoin d'unité profonde de l'univers au centre de la quête de l'écrivain :

Slovénie - Grottes souterraines - Photo : D.Tang Slovénie - Grottes souterraines - Photo : D.Tang

Au moment de quitter la grotte, tu lances un dernier regard sur la Pivka. Tu t’accroches aux cordages pour voir au fond des sept lits qu’elle a creusés, soixante mètres plus bas, dans le canyon souterrain, l’eau noire qui file vers la nuit. Et ce que tu vois t’enchante, et te rend léger comme une vision d’enfance. Sur le fleuve noir des enfers courent des nuées blanches, reflets d’un ciel d’été. Après avoir levé la tête, tu vois là-haut les nuées : ce sont les concrétions blanches qui se reflètent, à travers les lumières des réverbères. Et en ressortant au soleil de Slovénie, tu emportes avec toi cette vision, comme un rire et une promesse.

Au moment de quitar la bauma, mandas un agach darrier sus la PivkaIl s'agit d'une rivière souterraine.. T'arrapas ai bastengas, per veire au fons dei sèt maires qu'a cavadas, a seissanta mètres en dessota dins lo canyon de sota tèrra, l'aiga negra que fila vèrs la nuech. E çò que veses t'embelina, e te rend leugier coma una vision d'enfança. Sus lo flume negre deis inferns corron de nivas blancas, rebats d'un cèu d'estiu. En avènt levat la tèsta, avisas amont lei nivas : son lei concrecions blancas que se miralhan, a travèrs dau lum dei fanaus. E en tornant sortir au soleu d'Eslovenia, empòrtas amb tu aquela vesion, coma un rire e coma una promessa (p. 58).

Dubrovnik - Photo : Bracodbk Dubrovnik - Photo : Bracodbk

C’est en 1996 que La Revista occitana publie, dans son n° 4, la seconde partie de ces carnets, intitulée « De Zagreb a Dubrovnic » (pp. 3 - 18).

Alors que la première partie signalait les dates estiu - auton de 1994 [été – automne 1994], date du séjour et date de l'écriture, celle-ci est ainsi datée : agost de 1994 - agost de 1995. Elle est suivie d'un appendice de 4 pages imprimé en italiques, ainsi daté : UÈI (auton de 1995) [AUJOURD’HUI (automne 1995)]. Cet appendice contient une mise au point sur la situation yougoslave, qui a forcément évolué depuis le séjour de Pécout. Il continue également la réflexion de l'écrivain sur les causes et le fonctionnement du conflit.

Carte de Croatie en 1942 - Mariusz Paździora Carte de Croatie en 1942 - Mariusz Paździora
Carte de Croatie en 2008 - Maximilian Dörrbecker Carte de Croatie en 2008 - Maximilian Dörrbecker

La construction de l'article initial suit le cheminement (du nord vers le sud) de l'écrivain-voyageur, qu'il est aisé de repérer sur une carte de l'ex-Yougoslavie Notre cheminement dans ce carnet de voyage nous a été grandement facilité par un article de Catherine Samary dans le numéro 532 du Monde Diplomatique (juillet 1998) : en première page et en pages 10 et 11, intitulé : "La résistible dislocation du puzzle yougoslave". Cet article est complété par 5 cartes qui illustrent la situation du pays en 1989, 1991, 1992-1993, 1995 et 1998. Voir début de l’article.  : Zagreb, Zadar, Split, Mostar, Dubrovnic.

Scène de destructions à Dubrovnik pendant la guerre de 1991 - P.Denton Scène de destructions à Dubrovnik pendant la guerre de 1991 - P.Denton

Nous sommes loin, dans ce nouvel itinéraire, de l'apaisement, de la plénitude ressentis en Slovénie. Nous sommes là entre guerra e patz, comme le dit le titre de la première partie. Cette hésitation entre violence, mort, ruines et volonté de vivre ponctue tout le texte. La réalité de la guerre est partout sous-jacente, même dans les lieux momentanément épargnés, ainsi de Zagreb :

Zagreb semble cacher, sous un air entre deux airs, un secret de famille. Même si les lieux des combats sont encore loin, on sent que le pays est dans l’échiquier de la sale guerre.

Zagreb sembla de rescondre, amb un èr de dos èrs, un secret de familha. E mai sián encara luenh lei relargs dei combats, se sentís que lo país es dins l'escaquier de la bruta guerre (p. 4).

Une fois la guerre passée, les blessures de celle-ci - comme à l'approche de Zadar - s'imposent au regard, roïnas badantas [ruines béantes] : Lei fèrres se tòrçon fòra lo betum dei murs. […]Amb sei monhons dreiçats, lei vilatges semblan de caronhas mineralas (p. 5).[Les ferrailles se tordent hors du béton des murs. […] Avec leurs moignons dressés, les villages ressemblent à des charognes minérales].

Il y a pourtant dans le texte des moments de contemplation où le paysage révèle toute sa beauté et où l'unité du monde est affirmée par-delà toutes les querelles :

La route se dirige vers Zadar au sein d’un empilement de montagnes verticales. La mer est comme un ciel, en contrebas. Un infini qui s’apprivoise. Et des îles blanches qui sont le reflet allégé, fantaisiste, mystique, du continent de Pathmos d’où s’élèvent les aigles.

La rota s'adralha vèrs Zadar entre un empilament de montanhas verticalas. La mar es coma un cèu, en contrabàs. Un infinit que s'aprivada. E d'isclas blancas que son lo rebat aleugierit, fantasierós, mistic, dau continènt de Patmos d'ont s'enauran leis aglas (p. 5).

Baie de Lucice - Croatie Baie de Lucice - Croatie

Il y a aussi l'appétit sensuel qui fait mordre dans les fruits du pays, plonger dans ses eaux tour à tour chaudes ou glacées. Vouloir vivre envers et contre tout, ce qui ne veut pas dire ignorer naïvement le réel :

Oranger - Photo : Tangopaso Oranger - Photo : Tangopaso

Entre plaine et falaise : une villa en ruines cache un atrium sans toiture et plein de feuillage, où vous cueillez des fruits sur les orangers sauvages. Ces pommes d’or ont un goût un peu amer, comme les oursins. Les Hespérides et leur feu sont loin, dans les terres de l’intérieur. Ici l’oasis de paix est précieuse, cachée, toujours à portée de main. Les hommes qui se battent l’ont aussi au fond d’eux, quelque part.

Entre plaja e bauç : una vilà arroïnada rescond un atrium sens teulissa e plen de folhum, ont culhissètz de frucha sus leis irantgiers boscàs. Aquelei pomas d'aur an un gost un pauc amargant, coma leis orsins. Leis Esperidas e son fuòc son luenh, dins lei terras dau dedins. Aicí l'oasis de patz es preciós, amagat, sèmpre a posita. Leis òmes que se baton l'an tanben au fons d'elei, en quauque endrech (p. 6).

Une image surgie du fond des temps pour dire la souffrance, le pathétique, qui s'impose à la pensée au moment où l'on se croyait à l'abri :

On dirait un petit pays dans les replis du temps, loin des tempêtes. Vous buvez du vin doux et de l’alcool mêlés, la cartagène locale […] Comme vous aviez pris, à la dérobée, une route interdite, on vous retient pour des vérifications minutieuses, à un barrage. Pendant ce temps, tu regardes un escarpement abrupt, sur les confins de l’Herzégovine. Au sommet se dressent trois meules de paille, dressées à la fourche autour de trois piliers de bois. Et dans le contre-jour, les trois figures de paille ont l’air d’un pauvre Golgotha.

Sembla un pichòt país dins lei replecs dau tèmps, luenh dei tempèstas. Bevètz de vin doç e d'alcòl mesclats, la cartagena de l'endrech […] Coma aviatz pres, a l'escapa, una rota enebida, vos gardan per de verificars menimós, a un barratge. D'aqueu tèmps, agachas un grand ribàs, sus lei confinhas d'Erzegovina. À la cima se dreiçan tres palhiers montats a la forca a l'entorn de tres bigas de bòsc. E dins lo rèire-jorn, lei tres figuras de palha en l'èr d'un paure Golgotà.

Muraille de Dubrovnik - Photo ; Laszlo Szalai Muraille de Dubrovnik - Photo ; Laszlo Szalai

Le départ de Dubrovnic est l'occasion de redire l'espoir ténu et têtu de l'écrivain dans une construction de la paix malgré les blessures :

Dubrovnik, Palais Sponza - Photo : Laszlo Szalai Dubrovnik, Palais Sponza - Photo : Laszlo Szalai

Tu quittes Dubrovnic par une matinée de fraîcheur et de soleil humide sur le marbre des façades. Quand tu passes devant la Chapelle du Recteur, la musique des orgues se déchaîne. Comme un chant de bataille. Comme une plainte. Comme une prière. Comme une fête. Dubrovnic, île d’or, n’est pas partie à la dérive de l’histoire. Comme elle le fait pour la musique, peut-être que son message grandit et se répand, dans le vent qui souffle où il veut.

Laissas Dubrovnic per una matinada de frescor e de solèu banhat sus lo marme dei faciadas. Quand passas davant la Capèla dau Rector [...] se descadena la musica deis orguenas. Coma un cant de batalha. Coma un planh. Coma una pregària. Coma una fèsta. Dubrovnic, iscla d'aur, es pas partida a la descisa de l'istòria. Coma o fai per la musica, benlèu que son messatge buta e s'escampilha, dins lo vènt que bofa ont vòu (p. 15).

Nous ne rendrons pas compte de la complexité de la mise au point sur la situation à l'automne 1995 qui suit ce carnet de voyage : elle suppose une analyse géopolitique difficile à résumer. Nous nous contenterons d'en reproduire la conclusion qui rend compte d'une vision du monde et des rapports entre communautés au-delà de la situation yougoslave :

Il se peut que le sentiment national / nationalitaire véritable, celui qui a des fondements objectifs et un contenu de raison, soit le meilleur moyen de préserver la paix civile dans le monde à venir, et de nous préserver des délires mortels des identités communautaires.

Se pòt que lo sentiment nacionau / nacionalitari vertadier, aqueu qu'a de fondamentas objectivas e un contengut de rason, siá lo mejan melhor de servar la patz civila dins lo mond avenidor, e de nos gardar dei deliris mortaus deis identitats comunautàrias.

N. B. : les traductions françaises sont de Marie-Jeanne Verny

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