Les années 1990 à 2010 : des pays de l'est aux pays scandinaves et à l'Afrique Imprimer
  • 1990

L'écrivain fait paraître un article intitulé « Histoires de carnavals » dans la revue héraultaise Déclics. Il s'agit de savoir ce que sont devenus les carnavals populaires, dix ans après leur renaissance à la fin des années 1970.

Un nouvel article est consacré à Van Gogh, sous le titre « Van Gogh, le rouge et le vert », dans le n° 3 de la revue Ulysses International (Montpellier).

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Roland Pécout remet son deuxième rapport sur l'imaginaire de la garrigue, disponible à la D.R.A.C. de Montpellier. Celui-ci est consacré à la pierre sèche.

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  • 1991

Pécout effectue, dans le cadre du Centre Régional des Lettres du Languedoc - Roussillon un voyage en Roumanie qui donna lieu à deux articles dans la revue Impressions du Sud (1992).

La revue ÒC, n° 300  publie un poème intitulé « De la man d'ailà de l'Eden, Blues » [De l’autre côté de l’Eden, Blues].

Pécout remet à la D.R.A.C. son troisième rapport sur l'imaginaire de la garrigue. Celui-ci, qui est essentiellement constitué de documents est consacré aux feux de forêts.

L’article « L'Épreuve du feu, la forêt méditerranéenne en Languedoc » (synthèse des rapports remis à la D.R.A.C) paraît dans le n° 19 de Terrains.

  • 1992

Quatre poèmes de Roland Pécout figurent dans le numéro spécial de la revue catalane Reduccions, consacré à la Poësia occitana contemporana, coordonné et illustré par Jacques Privat. L'anthologie est suivie d'une analyse de Philippe Gardy : « Cinquante anys de poesia occitana (1940 - 1990) ». Les poèmes de Pécout sont « Avèm decidit d'aver rason », une enigma (Jorn (7 / 8) et deux textes publiés par Vent Terral en 1981 (« Terrae (in)cognitae » et « Sant Joan o l'uelh del solstici »).

La revue Impressions du Sud contient un dossier intitulé « Roumanie, carnets de voyage » suite au séjour dans ce pays d'une délégation d'écrivains, éditeurs et bibliothécaires, organisé par le Centre Régional des Lettres du Languedoc Roussillon.

  • 1993

Une contribution de Roland Pécout figure dans l'ouvrage collectif : Du dinosaure au cabanon, sous-titré « Approche insolite des patrimoines des Bouches-du-Rhône », édité par Actes Sud. Le texte s'intitule «  Sainte-Victoire après l'incendie ». Pécout y reprend des éléments de ses recherches pour la D.R.A.C. de Montpellier, sous une forme plus condensée, où le regard poétique prend le pas sur l'approche purement scientifique, sans s'y substituer cependant. On ne sera pas surpris d'y retrouver une vision cosmique omniprésente dans l'œuvre et qu'il délivre ici à propos de sa perception de la montagne :

C'est un vaisseau [...] En tout cas une interface, un écran - une porte - comme disent les anciens - par où chaos et cosmos communiquent - on ne sait pas toujours dans quel sens... La montagne est cosmos parce que architecturée, mais elle porte des lambeaux de chaos dans l'insurrection de ses strates, dans ses failles illogiques qu'emprisonne une masse stable comme le marbre des Grecs. Cette forêt brûlée, que l'on tentait de replanter, ne manquait pas à la Sainte-Victoire, puisque la montagne elle-même, rempart et rocher, n'en avait jamais porté. Elle manquait à son approche. Elle manquait au chemin. Nous avions gravi la Sainte-Victoire au pas de charge, malgré l'essoufflement, nous avions été orphelins de sous-bois où nous perdre, de portes à franchir. La Montagne dépouillée ne savait plus offrir la lente et progressive Traversée des Eléments.

Ce que regrette le marcheur, c’est la disparition des étapes initiatiques qui jalonnent les chemins, c’est l’effacement des passages à franchir. On reconnaît la quête des traces du passé qu’il ne cesse de mener, refusant que l'on cisaille le temps comme il refuse les barrières infranchissables entre les espaces, recherchant inlassablement portes et passages d'un lieu à l'autre, d'une époque à l'autre. Sa passion d'archéologue apparaît à la fin du texte, en même temps que s’y impose sa volonté têtue de toujours voir l’envers des choses : le feu, pas plus que rien au monde, ne peut être uniquement destructeur et négatif :

Mais le feu avait eu une vertu : en mettant au jour tous les débris du passé au pied des buissons brûlés, il avait rendu visibles, dans les cendres, les pots de terre des résiniers qui jusqu'au début du siècle exploitaient la sève des pins. Beau clin d'œil : la forêt à reconstruire n'est pas un décor : elle est humble et utile autant qu'elle est porteuse de mythes. Décidément, en Provence, même les "leçons" des montagnes ont quelque chose de l'Orient (p. 27).

Roland Pécout présente à l'Espace République, à Montpellier, l'exposition qu'il a conçue autour de Max Rouquette. Dans le cadre cette exposition, figurent trois de ses poèmes, présentés sous un pseudonyme. Ces poèmes en vers libres s'intitulent « Blason dei De Graille » [Blason des De Graille], « cementèri eretge » [Cimetière hérétique], et « Lausas » [Dalles ?Lauzes ?].

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Pendant l’été il effectue un séjour dans l'ex-Yougoslavie ; deux articles seront publiés en écho dans La Revista occitana (Montpellier) : « Retrobar Eslovenia », n° 3, avril 1995 et « De Zagreb a Dubrovnic » n° 4, avril 1996.

  • 1994
Itinéraires de Van Gogh en Provence Itinéraires de Van Gogh en Provence

Après les textes de dimensions plus réduites que nous avons évoqués, le premier ouvrage de Roland Pécout consacré à Van Gogh, intitulé Itinéraires de Van Gogh en Provence, paraît aux Editions de Paris, dans la collection « Itinéraires ».

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Roland Pécout rédige son quatrième rapport sur l'imaginaire de la garrigue (D.R.A.C. Montpellier), intitulé « Le désert et l'oasis ».

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  • 1995

« La Cougourde, adieu à l'enfance », revue Supplément d'âme, Nîmes. Dans cette nouvelle, l'écrivain exprime son goût pour les récits initiatiques.

Parution de l'Anthologie bilingue de Max Rouquette au C.R.D.P. de Montpellier. Roland Pécout a assuré la traduction française de tous les extraits choisis par les collaborateurs. Par ailleurs, dans cet ouvrage à classement thématique, il a réalisé une sélection de textes sur le thème du désert et de l'oasis, dont il a assuré la présentation pédagogique.

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L'Hérault L'Hérault

Pécout collabore à un guide de voyage, L'Hérault, dans une collection intitulée « les carnets guides du Pays d'Oc », éditée par la société l'Embellie domiciliée à Fleury d'Aude. Textes de Roland Pécout et Eric de Schepper Granier, sur des photos de Francis de Richemont.

 

  • 1996

Roland Pécout présente une communication « L'écrivain et ses doubles : les différents plans d'écriture et de lecture du Pouèmo dóu Rose » au colloque du Centre d'Etude de la Littérature Occitane - C.E.L.O.- consacré à Frédéric Mistral et Lou Pouèmo dóu Rose.

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dans le recueil collectif Enfanças, édité par le lycée Camargue de Nîmes, figurent deux textes de Roland Pécout, accompagnés de leur version française. Il s'agit de "Leis Enfants dau Peró", et" La Cogorda, adieu a l'enfança".

Roland Pécout figure parmi les collaborateurs de la revue Auteurs en scène, dirigée par Marie Hélène Bonafé. Dans le premier numéro de cette revue, consacré à Max Rouquette, il publie une contribution intitulée "Un voyageur dans le siècle".

  • 1997

Roland Pécout publie un nouveau texte sur Van Gogh, intitulé « La pura color, son asuèlh, son azur », dans l'ouvrage collectif Colors (Lycée Camargue, Nîmes, dir. M. J. Verny).

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Dans le catalogue de l'exposition Frédéric Mistral, les mariniers du Rhône et le sacré, organisée à Pont Saint Esprit (préparée par Pécout entre 1995 et 1996, en collaboration avec la Maison du Rhône de Givors), au Musée d'art sacré du Gard (28 juin-14 septembre), figure une contribution de l’écrivain intitulée « Le Portulan du visible et de l'invisible ». Insérer lien fiche thématique « Mistral »

La revue Supplément d'âme, Nîmes, publie dans son n° 6 la nouvelle "La Fleur du désert". Ce texte est contemporain de l'écriture de Portulan. Précision utile, car, en-dehors d'une similitude relative des lieux - la nouvelle aurait dû, pour son auteur, être sous-titrée de sa traduction persane « Gol i Sahara », nom d'un quartier de Téhéran -, elle ne rappelle guère l'unité profonde qui nous semble au cœur de Portulan, ni par le genre littéraire exploré - le fantastique -, ni par la charge d’angoisse, inhabituelle chez Pécout, portée par le personnage narrateur. Roland Pécout nous a également confié en avoir écrit au préalable la version occitane, publiée en 2000 dans l'ouvrage édité par Claire Torreilles Novèlas de l’estranh / Nouvelles de l’étrange, Biarritz (éd. Atlantica) Pau (Institut Occitan). C'est la première fois que l'écrivain est aussi près d'une forme moderne de fantastique, celui que Todorov définit par l'hésitation rencontrée - par le lecteur et souvent aussi par le narrateur - devant un événement étranger à la rationalité du quotidien. Ce récit sous forme de journal dont les pages sont datées d'un laconique « Aujourd'hui », impossible à interpréter, plonge le lecteur dans la plus totale perplexité, qui persiste une fois le dernier mot déchiffré : « L'accident » dont parle le narrateur d'une manière obsessionnelle a-t-il existé ? Le narrateur en est-il une victime, plongée ensuite dans la maladie mentale ? Est-ce à l'inverse cette maladie mentale qui a créé l'accident ? Le narrateur est-il victime d'une incarcération déguisée ? Si la forme d'écriture est effectivement nouvelle, la marque de Pécout se révèle à travers ces va-et-vient dans la conscience brouillée du narrateur entre le pays où il se trouve et la nostalgie du pays d'origine, et ce désir d'y retourner pour y savourer les bonheurs du quotidien :

Des vues troubles avec une grande maison sous les arbres, des visages qui rient, des mains au travail, des trains, l'amour dans un lit ou sous un chêne, toujours le même [...]. Il m'arrive aussi d'être à la terrasse d'un café, au bord d'une avenue animée, sous de grands platanes [...] Quand je serai revenu, je boirai longuement, pendant des heures, de l'apéritif à la gentiane, très frais, sur une chaise d'osier. Près de moi les gens flâneront, sous les arbres. Les fontaines m'enverront des gouttelettes d'eau sur le visage, j'aurai la chemise ouverte. L'air m'apportera des échos d'orchestre, des embruns de musique (p. 36 et p. 113).

Autre signe caractéristique de Pécout, que nous avons déjà signalé, ce texte est le troisième - dans l'ordre de leur publication - où nous avons trouvé la phrase : « Il doit y avoir un passage » ; ici le narrateur précise : « dans Takrich ». En effet, au cœur du drame vécu par le narrateur, il y a l'enfermement, dont on ne sait pas s'il est physique ou mental, ou les deux. Takrich est ce quartier oasis découvert (ou rêvé ?) un jour de sortie, et que la narrateur se voit, le troisième jour où il tente d'y accéder, interdit par des soldats et des portes condamnées. C'est sur cet espoir de l'évasion que se referme la nouvelle. Au-delà du circonstanciel, cette dernière ligne redit une fois encore la certitude obsessionnelle de l’auteur qu’il n’y a pas de barrières infranchissables, ni dans le temps, ni dans l’espace, ni à l’intérieur de la conscience intime de l’être. La vie et l’écriture sont une quête inlassable de ces passages.

  • 1998 - 1999 :

Pécout effectue plusieurs séjours dans les pays nordiques, Suède, Danemark, Finlande…

Il rédige une préface pour Rai la mòrt, le recueil de nouvelles de Jean-Marie Pieyre publié par les éditions  du Trabucaire, collection « Prose occitane », animée par Philippe Gardy. Illustrées de nombreuses citations de Jean-Marie Pieyre, les lignes écrites par Roland Pécout désignent l’œuvre qu'il préface comme un libre plen, amb de dolor e de gaug, entre novèlas e jornal, fach de l'alen de la vida-vidanta e de l'escritura de l'urgència (p. 65). [un livre plein, avec des couleurs et de la joie, entre nouvelles et journal, fait du souffle de la vie et de l’écriture de l’urgence].

  • 1999 – 2002 :

Avec les Tamasheqs de l'Adrar des Iforas Avec les Tamasheqs de l'Adrar des Iforas

Pécout effectue plusieurs missions chez les Touaregs du Mali dans le cadre de l’organisme « Un Monde pour tous » lié à la Fondation de France. Plusieurs textes poétiques sont alors publiés en hommage à ces hommes qui s'auto-désignent par le nom de Tamasheqs.  Ce textes décrivent un monde d’harmonie où le microcosme rejoint, sans rupture, le macrocosme.

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  • 1999

Le grand poème Mastrabelè, en gestation depuis 20 ans, paraît aux éditions Jorn.

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  • 2000
Las Costièras del Velon d’Aur Las Costièras del Velon d’Aur

Le roman Las Costièras del Velon d’Aur, commandé par les écoles Calandretas, sous-titré « Istòria de viatge », paraît aux éditions « La Poesia », situées à Montpellier.

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  • 2001

Deux sonnets en occitan de Roland Pécout - et leur version française - figurent dans le volume collectif Jorn 7305 jorns d’escritura occitana (Jorn, Montpeyroux). Le premier s’intitule « Muda » : il s’agit d’un des rares textes de Pécout sur l’hiver, la neige et le froid. Témoignage de ses séjours dans les pays nordiques à la fin des années 90 ? Le motif de la mue, en revanche, nous plonge dans un univers familier. Le deuxième sonnet a pour titre « Quals son los mieus amics dins lo sègle venent ? » (« Qui sont mes amis dans le siècle à venir ? » : il s’agit d’un texte sur la fraternité, la compassion envers la misère, où l’on retrouverait volontiers des accents évangéliques, et peut-être une référence aux Béatitudes.

De 2000 à 2001, Pécout a effectué une recherche lexicographique autour du thème de l’eau, qui fait une large part aux expressions imagées. Les relevés en sont consignés dans un document intitulé « Abecedari de l’aiga » [Abécédaire de l’eau]. Lors des ateliers d’écriture qu’il anime auprès des étudiants de l’Université Paul Valéry, Roland Pécout compose lui-même deux textes qui témoignent de l’investissement important dans cette écriture de fiction des recherches lexicographiques évoquées ci-dessus. Le premier texte : « Ciutadèla dubèrta » [Citadelle ouverte], par l’alliance de mots que comporte le titre, est bien caractéristique du goût de Pécout pour le paradoxe, moyen à la fois rhétorique et sémantique de concilier unité et diversité. Le poème « Canta dau Marinièr jove, que d’aver tan varalhat, cresiá qu’aviá un sègle » [Chant du jeune Marin, qui, pour avoir tant bourlingué, croyait avoir un siècle] révèle tour à tour l’influence du Rimbaud du « Bateau ivre », et les échos de l’oralité populaire (le souvenir de la chanson collectée par Damase Arbaud « Le viergi courounado » [Belle vierge couronnée] (Damase Arbaud, Chants populaires de la Provence, (1ère éd. 1862, rééd. 1999 par Jean Luc Domenge). On y lit aussi l’influence des grands récits mythiques fondateurs souvent présents dans l’œuvre : l’Atlantide, les Gorgones, ou Orphée. Pécout y mêle la tonalité épique à une forme d’humour léger – il parle par exemple d’escamp[ar] lo mòssi / veire lei sardas [expédier le mousse voir les sardines]. Le poème célèbre le caractère irrépressible du mouvement cosmique et affirme la liberté du narrateur intégrée à ce mouvement perpétuel.

Pécout conçoit à l’intention du C.I.R.D.O.C. de Béziers une exposition intitulée Jogadors, jòga d’Òc / Articulations, composée de 18 panneaux qui présentent una agachada subre los òmes e las femnas d’òc [Un regard sur les hommes et les femmes d’oc].

Pécout a beaucoup mis de lui-même dans le choix - foisonnant - des documents, notamment iconographiques, et dans les textes d’accompagnement. Un exemple, dans le dernier panneau :

[L’« origine » pouvait être autrefois un enfermement. Elle devient aujourd’hui une valeur ajoutée, une richesse supplémentaire, dans le grand concert, encore discordant, de la mondialisation.]

La « rasiga » podiá, antan, èsser una estaca. Uèi es venguda valor ajustada, encreis de prètz, dins la boloversa, encara çaganhosa, de la mondializacion.

Par ailleurs, il a inclus dans le panneau intitulé Mirondèlas un texte poétique qu'il signe du pseudonyme Joan Salamo, présenté comme un extrait d'un ensemble intitulé Urbanas estacas / Amarres urbaines.

En octobre 2001, Roland Pécout confie au n° 8 de la revue Septimanie (Centre Régional des Lettres, Castries), un texte intitulé « La diversité comme partage ». Selon lui, l’ignorance entretenue, en France, de la diversité linguistique intérieure, est un phénomène purement français. Roland Pécout énumère les différents pays où son statut d’écrivain occitan lui valait des échanges fructueux avec des hôtes informés de cette dimension culturelle. Il évoque la nécessité d’approfondir les recherches sur les influences réciproques de la littérature occitane et de la littérature française, et l’écho visible dans les œuvres françaises de la connaissance par leur auteur de la langue occitane. Il cite tour à tour Montaigne, Sade, Jean Cassou, Tristan Tzara, Camille Soula, René Char… et conclut ainsi :

Non la diversité n’est pas un chaos, ou une diminution de substance. Elle est une augmentation de l’Être. Non seulement des êtres particuliers, mais de l’être en soi, une augmentation de l’existence du monde. Oui, les langues de France et la francophonie ont partie liée. Obscurément. Et clairement…

Roland Pécout compose un texte ludique intitulé « La Maurèsca » pour accompagner le premier disque du groupe de rap occitan Maurèsca Fracàs Dub ( intitulé Francament).

2002

La revue Le Jardin d’essai (Paris) publie dans son n° 25 un dossier consacré à la poésie occitane. Rassemblé par François Pic, le dossier comprend un texte de Pécout et une brève biographie de celui-ci. Le texte est un sonnet sur les Tamasheqs écrit après le voyage au Mali.

Roland Pécout participe à l’ouvrage Caminant édité par les éditions Cardabelle. Cet ouvrage est en deux volets : des photographies de Sylvie Berger et Georges Souche sur des textes de poètes occitans des troubadours à l’époque contemporaine – dont Roland Pécout – et des textes composés par les écrivains sur une photo qu’ils ont choisie librement parmi un ensemble des œuvres confiées par les photographes. Roland Pécout a choisi une image représentant une plaque de neige en train de fondre dans un paysage vide d’hommes sous un ciel nuageux. Cela lui fut occasion de traiter ses motifs favoris, la terre reflet du ciel et réciproquement :

[Les plaques de neige au sol, les nuages au ciel : reflets d’un même Cycle, de chaque côté de la ligne d’horizon.]

Los nevats per òrta, e las nivas pel cèl : rebats d’un meteis Rodan, de cada man de l’asuelh.

Ce paysage lui est aussi occasion d’évoquer le cycle vital, et ses infinis recommencements. L’écrivain redit aussi son refus de séparer le spirituel du matériel.

Roland Pécout publie dans la revue ÒC, n° 63, la traduction de deux sonnets de Mallarmé : « L’ataüc d’Edgar Poe » et « L’ataüc de Charles Baudelaire ».

Roland Pécout est interrogé par le magazine Trobadors (Région Languedoc – Roussillon), d’abord sur son identité telle qu’il souhaiterait la définir : escrivan ? cercaire ? [écrivain ? chercheur ?]. Bien entendu, Pécout affirme la complémentarité de ces deux activités. Après avoir évoqué son enfance provençale qui lui permit de baigner dans la langue occitane, il revient sur ces années d'exil qui lui ont servi de révélateur :

[Quand je me suis trouvé exilé du côté de Lyon à l'adolescence, j'ai vite senti que ce lien me manquait. J'ai beaucoup lu, j'ai beaucoup appris aussi pendant ce temps. J'ai alors eu la volonté de faire naître de ma bouche et de mes mains cette langue qui chantait dans le coin de mon oreille. Le chemin n'était pas aussi éloigné que cela].

Quand me trobèri exilhat del costat de Lion a l'adolescéncia, sentiguèri lèu qu'aqueste ligam me mancava. AI fòrça legit, aprenguèri fòrças causas tanben d'aqueu temps. Aguèri alara la volontat de faire espelir de ma boca e de mas mans aquela lenga que cantava dins lo recanton de mon aurelha. Lo camin èra pas tan luènh qu'aquò.

À la question sur la différence occitan / provençal, Pécout répond par la granda familha occitana qui inclut le provençal. Il insiste sur ses voyages entre Languedoc et Provence qui lui permettent de passer d'une forme de langue à l'autre, mais aussi sur ses missions à l'étranger qui lui permettent d'apprécier la prise en compte de l'occitan comme element de la cultura francesa [élément de la culture française]. Une nouvelle fois, il insiste sur la chance indivuelle et sociale que représente le bilinguisme français / occitan.

Roland Pécout écrit un texte en deux versions – occitane et française – dédié à Marie Durand et aux prisonnières de la Tour de Constance. La version occitane s’intitule « En remembre de Maria Durand e de las embarradas de la Torre de Constància », et la version française « En pensant à Marie Durand (comme à un vertige) ».>

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  • 2004

 

Agach occitan Agach occitan

Publication de Agach Occitan, qui rassemble les chroniques occitanes parues dans Connaissance du Pays d’Oc entre 1979 et 1988.

 

  • 2005- 2009 :

Pécout poursuit ses conférences, animations, formations, guide de tourisme culturel en France ou à l’étranger. Il travaille aussi dans l’audiovisuel et réalise des soirées de slam avec des groupes marseillais.

  • 2008 :

À l'occasion du centenaire de Max Rouquette, Pécout inaugure un cycle de conférences sur Max Rouquette et la culture  populaire du Sud.

Réalisation du DVD : Transoccitan, dans lequel il est acteur. Il s’agit du voyage en train à travers l’Occitanie, de Bordeaux aux Vallées Occitanes d’Italie de l’écrivain (AMDA production).

laissarem degun laissarem degun

Parution de Laissarem degun recueil de poèmes avec un CD où des groupes de Provence et certains du Languedoc (Mauresca Fracàs Dub et Bruno Martin) ont mis des textes en musique. Edition Ostau dau Païs Marsilhés. Joue un rôle actif dans la relance du P.E.N. club de langue d’oc, liée à l’association internationale des P.E.N. (Poètes, essayistes, nouvellistes).

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