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La page de papier

Icône de l'outil pédagogique La page de papier

Le papier subit de nombreuses transformations qui ne sont pas toujours bien connues ; ainsi, nous savons fort peu de choses des papiers arabes et de leur fabrication.

Les papiers peuvent être classés selon leur apparence :

  • papier sans vergeures ni pontuseaux,
  • papier avec vergeures et sans pontuseaux,
  • papier avec des vergeures et, quelquefois, un pontuseau unique,
  • papier avec des vergeures et des groupes de 2 ou 3 pontuseaux quelquefois alternés.

L'usure d'un filigrane peut parfois servir à dater approximativement un ouvrage, sachant qu'une paire de formes dure entre un et cinq ans, selon la fréquence d'utilisation.

 

Les principales caractéristiques du papier peuvent s'observer par transparence. On peut ainsi voir, aux endroits où l'épaisseur du papier est moindre :

  • la trace des chaînettes qui, sur le papier, porte le nom de lignes de chaînettes mais qui longtemps a été abusivement appelée pontuseau ;
  • la trace des fils vergeurs ou vergeures ; certaines vergeures sont très fines, alors que d'autres sont très larges et écrasées ;
  • la trace des points de couture, parfois très nets, qui relient les chaînettes aux pontuseaux, ou encore ceux qui fixent le filigrane à la forme ;
  • le dessin du filigrane et celui de la contre-marque ;
  • la trace des tranchefiles ;
  • les déformations diverses dont ont été l'objet les chaînettes porteuses, mais aussi les filigranes.

La feuille de papier est toujours rectangulaire. S'agissant d'un travail artisanal, certains éléments peuvent varier plus ou moins entre deux formes similaires :

  • la distance entre les pontuseaux,
  • la place exacte du filigrane par rapport aux pontuseaux,
  • le nombre de points par lesquels le filigrane est fixé sur la forme et leur emplacement,
  • enfin et surtout la place du filigrane sur la forme.

Dans les manuscrits in-folio, la feuille de papier pliée en deux dans le sens de la largeur constitue un bifeuillet et, rognage mis à part, ce dernier a les dimensions de la feuille entière de papier. Deux feuilles pliées en deux, puis encartées - ou d'abord superposées l'une sur l'autre puis pliées en deux -, constituent un cahier, dans ce cas un binion, trois feuilles un ternion, quatre un quaternion (d'où vient le mot cahier), etc.

 

Source : Denis Muzerelle, Vocabulaire codicologique: répertoire méthodique des termes français relatifs au manuscrit.
Paris, 1985 (Rubricae, 1).
Version en ligne sur le site de l'IRHT


Lorsqu'on étudie les papiers d'un manuscrit in-folio - c'est le cas le plus simple -, on constate que :

  • les pontuseaux sont verticaux, les vergeures horizontales,
  • les filigranes se trouvent généralement ou bien à droite ou bien à gauche du bifeuillet par rapport à la couture,
  • si le filigrane - c'est le cas le plus fréquent - a un sens particulier, il sera ou en position droite ou en position renversée sur le folio,
  • enfin, l'empreinte du filigrane se présente du côté verso ou du côté recto du folio.



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