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Les lieux de conservation : les bibliothèques

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les bibliothèques

 

Tout ce qui reste d'une civilisation est ce qu'elle a écrit. À ce titre, archives et bibliothèques sont rapidement devenues, surtout à partir de la conquête gréco-macédonienne du monde oriental, les lieux et les instruments privilégiés de la mémoire.

Il faut avouer cependant que nous ne connaissons, plus ou moins bien, que l'histoire d'un très petit nombre de bibliothèques classiques, et surtout que ce n'est pas directement d'elles que provient ce qui nous reste de l'Antiquité classique

Si bien des choses avaient été préparées dès le début du IVe siècle avant J.-C., les conquêtes d'Alexandre ont eu néanmoins une importance décisive, dessinant un nouvel espace, élargi, où le devant de la scène était tenu par les grands royaumes hellénistiques. Du point de vue culturel qui nous importe, la diffusion des textes a changé de nature en même temps que de dimensions : le grec devint alors la langue véhiculaire du savoir de Marseille à Samarcande ; Grecs transplantés ou populations locales hellénisées, de nouvelles communautés apparaissent, hors de Grèce, qui désirent vivre à la grecque et disposer des chefs-d'œuvre de la littérature. Ce philhellénisme se marque par la création de théâtres et de gymnases, lesquels comportent habituellement des salles de classe (exèdres) et possèdent des bibliothèques : on a ainsi retrouvé un de ces bâtiments en Afghanistan - c'est-à-dire en Bactriane antique- à Aï-khanoum, dont le nom antique ne nous est pas connu - on pense qu'il s'agissait d'une des Alexandrie d'Orient, et l'on sait que la région a été dominée par des rois grecs jusqu'en 145 avant J.-C. On sait aussi que cette bibliothèque a reçu la visite de Cléarque de Soles, éminent péripatéticien, qui y a fait graver les maximes delphiques. Cette influence de l'aristotélisme est indubitable aussi pour la plus grande et la première des bibliothèques royales, celle d'Alexandrie.


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