Soutenance de thèse

Le Lundi, 4. juillet 2022 -
14:00 - 19:00
Salle St Charles 2 Kouros

Madame Audrey HAENSLER

Soutiendra lundi 4 juillet 2022 à 14 h

Salle Kouros à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 2

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Études du monde anglophone

Titre de la thèse : Une télévision post-placard ? Histoire et formes du coming out dans les séries américaines

Composition du jury :

  • Mme Donna ANDRÉOLLE-SPALDING, Professeure émérite, Université du Havre
  • Mme Anne CRÉMIEUX, Professeure, Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis
  • Mme Sarah HATCHUEL, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3, codirectrice de thèse
  • M. Ronan LUDOT-VLASAK, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Mme Monica MICHLIN, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directrice de thèse
  • M. David ROCHE, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3

Résumé de la thèse

Dans des États-Unis contemporains que d’aucuns s’empressent de déclarer post-gay, au sein d’un paysage télévisuel qui célèbre l’extraordinaire évolution des mentalités sur les questions LGBTQ et reflète la croyance en une société débarrassée de l’homophobie qui caractérisait les années 1970 et 1980, le coming out et ses mises en scène peuvent à première vue paraître dépassés. Pourtant, les séries américaines continuent de s’appuyer sur le mécanisme narratif du coming out pour explorer, entre autres, l’identité queer à l’écran. Cette thèse s’intéresse aux représentations télévisuelles du coming out afin de mettre en lumière les raisons idéologiques, dramaturgiques, narratologiques et esthétiques qui expliquent la cristallisation du coming out en trope de la représentation LGBTQ dans les années 1990, mais aussi la persistance de ces mises en scène à l’ère « post-placard », de la fin des années 2000 à nos jours. En révélant le coming out comme un concept vivant, que la télévision réactualise à l’aune des secrets et problématiques propres à chaque époque, la thèse souligne la grande versatilité du trope, susceptible de renvoyer non pas au seul secret de l’identité queer, mais plus largement à toute identité secrète vécue comme honteuse. Les glissements du trope vers de nouveaux terrains identitaires garantissent son renouvellement perpétuel et permettent à la télévision de continuer à s’appuyer, et ce même en l’absence de personnages LGBTQ, sur une « écriture du placard » qui répond parfaitement aux impératifs économiques et formels à la fois du médium et de la forme sérielle. Si les critiques queer voient dans le coming out un mécanisme narratif réducteur et éculé, les significations contradictoires susceptibles d’émerger du trope selon qu’il s’illustre sur différentes plateformes, dans différents genres, à différentes époques, voire même à différents niveaux textuels (texte, intertexte, paratexte), révèlent en réalité la grande complexité des arcs narratifs de coming out.

 

Dernière mise à jour : 08/06/2022