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Un atelier d’imprimerie

Icône de l'outil pédagogique Un atelier d'imprimerie

En dépit de bon nombre d'incertitudes, on estime généralement que Gutenberg, Allemand originaire de Mayence, a d'abord perfectionné la presse et qu'il a eu également l'idée d'assembler les poinçons ; mais surtout il a, semble-t-il, procédé à l'invention décisive du moule à reproduire en grande quantité les caractères (ou « types »).

Un exemple d'atelier de composition
Source image : L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert

L'art de la typographie s'est ainsi rapidement répandu d'abord en Allemagne, puis hors du monde germanique. En France, les premiers ateliers ont été fondés à Paris entre 1470 et 1473, le premier étant celui de la Sorbonne créé grâce à Guillaume Fichet et Jean Heynlin aidés de typographes allemands venus de Bâle.

Les dessins de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert montrent les différents éléments de l'installation typographique : la casse, qui contient les caractères rangés selon un ordre bien établi ; la presse avec sa vis et le chariot mobile qui se déplace supportant le marbre, ainsi que les fils sur lesquels sèchent les épreuves qui viennent d'être tirées.

Un exemple d'atelier d'impression typographique
Source image : L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert


On y voit aussi le personnel :

  • le compositeur tient en main le composteur, sorte de réglette sur laquelle les lettres sont placées côte-à-côte, assis à son pupitre devant la feuille de manuscrit dont il saisit le texte,
  • le pressier qui titre sur la barre,
  • le correcteur qui relit les épreuves,
  • l'apprenti qui encre les caractères avec des tampons.

L'équipe qui travaille autour d'une presse est dirigée par un prote, du grec protos, « premier ». Gutenberg semble avoir disposé de quatre presses.

La minuscule caroline, de petit module, régulière et ménageant des espaces entre les mots, a été adoptée peu à peu pour s'imposer dans tout l'Occident et parvenir jusqu'à nous, par le biais de l'imprimerie. Les premiers imprimeurs en effet ont tellement admiré la caroline qu'ils l'ont adoptée et qu'elle est devenue le bas de casse de la typographie actuelle.

Voir le clip « la longue marche de l'imprimerie » sur le site du musée de l'imprimerie de Lyon


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