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Les formes d’écriture

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L'écriture est étudiée dans le cadre de disciplines différentes : la diplomatique est l'étude des chartes (et la distinction entre les documents faux et les documents authentiques). La paléographie étudie l'écriture « livresque » qui est différente de celle des chartes. Une seconde distinction se fonde sur la diversité des supports. Ainsi l'épigraphie concerne l'écriture sur support dur comme la pierre. Les papyrologues, eux, ne s'intéressent qu'à l'écriture sur papyrus ou sur ostraca.

Il y avait dans l'Antiquité des écritures calligraphiques, des écritures courantes et des écritures très rapides, mais chacune d'elles était réservée à des usages particuliers : l'écriture calligraphique, très carrée, était celle des inscriptions monumentales sur pierre et des livres très officiels. L'écriture courante était employée pour les documents ou les notes, les brouillons. Plus rapide encore était l'écriture des graffiti.

Il faut noter qu'il existait, dans l'Antiquité, une sténographie qui a fleuri pendant le Bas-Empire. On suppose souvent qu'elle remonte à l'époque de Xénophon ; mais en fait, en Grèce, elle n'est clairement attestée qu'à partir du IIe siècle de notre ère. À Rome, son acte de naissance date de 63 avant notre ère : on s'en servit alors pour enregistrer un discours de Caton au sénat. C'est l'affranchi de Cicéron, Tiron, qui passe pour être l'inventeur du système, dénommé d'après son nom notae tironianae .

D'après une tradition digne de foi rapportée par Isidore de Séville, c'est cet affranchi de Cicéron, Marcus Tullius Tiro, qui a dressé la liste fondamentale des signes facilitant la transcription des discours. D'autres personnalités du Ier siècle avant et du Ier siècle de notre ère ont développé et mis au point le système. Les signes tachygraphiques (écriture rapide) proviennent généralement du tracé de lettres fortement réduites.

On trouve un héritage des abréviations tironiennes dans les manuscrits médiévaux :

  • jusqu'à la fin du IXe siècle, les abréviations se font par contraction ;
  • jusqu'à la fin du XIIe siècle, le recours à des abréviations est moins fréquent ;
  • jusqu'à la fin du XVe siècle, de multiples formes et systèmes abréviatifs se rencontrent.

Quelques systèmes d'abréviations en latin

Par lettres suscrites   Par signes spéciaux   Par graphismes

Les papyrus latins, pour ne parler que d'eux, semblent avoir été longtemps écrits en écriture continue, presque sans ponctuation. Cette coutume s'était poursuivie durant le haut Moyen Âge ; lors de la Renaissance carolingienne on avait tendu à séparer les syllabes pour mieux assurer la prononciation du texte. Ce n'est cependant que vers la fin du Xe et au XIe siècle qu'on commença à séparer les mots et, par conséquent, à permettre de saisir ceux-ci d'un seul regard au lieu de les comprendre avant tout par une opération d'audition.


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