La littérature d'oc

La langue

Dans un univers où l'Église exerçait sur la vie et sur la pensée un pouvoir absolu, nos poètes osaient une avancée fondamentale : ils brisaient le monopole intellectuel de l'Église en prenant l'initiative d'écrire dans la langue du peuple, en créant ce que Dante appellera plus tard le « vulgaire illustre ». Ils s'exprimaient en ce que Jaufré Rudel appelait la simple langue romane (plana lenga romana) et que le poète florentin nommerait la langue d'oc, mais dans une variété qui se voulait compréhensible dans les pays d'oc et même bien au-delà sans être pour autant un dialecte précis et bien localisé (les grammaires de l'époque disent parfois lemosin, parfois proensal). Au demeurant, il va de soi que, sauf à la rime, nous serions bien en peine de distinguer dans les textes des chansonniers ce qui relève de l'auteur et ce qui relève du copiste.

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