La littérature d'oc

Une suite sans fin ?

L'Occitanie n'a pas fait avec la France ce que la Grèce conquise avait réussi avec Rome et l'on chercherait en vain une empreinte directe des troubadours sur la Renaissance française et pourtant la graine germera, mais ce sera en Italie et en Catalogne. Dante et Pétrarque revendiquent hautement l'héritage : l'Alighieri qui fait parler Arnaud en occitan dans son Purgatoire ; Pétrarque qui reprendra, comme les troubadours le faisaient entre eux, idées et métaphores... qui passeront ainsi chez les poètes français. Après le XIXe s., la France n'arrête pas de découvrir la lyrique d'Oc : Robert Guiette y voit une poésie formelle, Aragon actualise le trobar clus d'Arnaut. Et surtout, quel étrange miracle de voir sans cesse de jeunes chanteurs revivifier des textes presque millénaires et les faire leurs, si bien qu'encore et toujours battent les ailes de l'alouette.

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