AGOSTINI Ilaria

La recherche est articulée à l'échelle urbaine, territoriale et paysagère. Elle est fortement orientée dans une perspective transdisciplinaire. La méthode, basée sur la recherche-action sur le terrain, c’est-à-dire la « recherche dans l’action et à partir de l’action », prévoit également l’utilisation des formes plus traditionnelles de recherche scientifique: recherche archivistique, bibliographique, iconographique et cartographique.

LA VILLE NEOLIBERALE. Connaître la critique, «l’action populaire» et l’urbanisme. Thème de recherche à implication personnelle importante: approche de recherche-action sur les changements profonds dus au processus de « restructuration capitaliste tardive » qui a affecté la ville dans sa cohérence physique, les règles de la coexistence civile et de la gestion urbaine. Essais, cartographies, articles et livres ont attiré l’attention sur les conflits urbains et les formes auto-organisées de dissidence, la déréglementation urbaine, les outils de planification, les choix des gouvernements locaux et leurs répercussions sur l’environnement urbain et sur la qualité de vie qui s’y déroule.

URBANISME «CULTURALISTE». L’enquête se concentre sur la reconnaissance des caractéristiques physiographiques et anthropiques durables du territoire – régional, sous-régional ou biorégional – et de la ville européenne. L’analyse vise la transposition de ces caractéristiques dans le nomos et le projet. Dans cette ligne de recherche : la revitalisation «non marchande» des centres historiques ; le reflet du système d’accueil – institutions et architecture hospitalières – dans la ville médiévale européenne ; Mégapolopole et les alternatives biorégionales ; extractivisme, monoculture touristique et expulsion de la société locale des villes historiques.

FONDEMENTS ECOLOGIQUES DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE. La recherche explore la contribution théorique d’Ivan Illich, Gandhi, Lanza del Vasto, William Morris, Lewis Mumford, André Gorz, Murray Bookchin, plus récemment Patrick Geddes et, en général, la contribution de l’écologie au projet et à l’aménagement du territoire. Au centre de l’attention: pratiques «néorurales», autonomie et autogestion des communautés, biorégion, alliance ville-campagne, sagesse populaire, protection des capacités de régénération territoriale, conversion écologique.

L’AMENAGEMENT DES PAYSAGES HISTORIQUES. Études de paysages manufacturés : selon la leçon de Pétrarque, le résultat matériel du travail des architectes (labour artificum) sur le visage des lieux (facies locorum) ; selon la leçon territorialiste, un milieu vivant et relationnel produit de la co-évolution entre nature de lieux et habitants. La ligne de recherche s’articule à différents niveaux: identification des critères de définition des « espaces paysagers » (Code des Bien Culturels et du Paysage, loi italienne n. 42/2004, art. 135) en aménagement paysager; étude de l’architecture rurale en tant qu’élément fondamental des paysages régionaux et formulation de propositions de restauration; enquête sur la contribution de la cinématographie à la connaissance des « caractères originaux » des paysages régionaux; étude de la formation de la culture contemporaine de l’aménagement du paysage; la contribution de la littérature de voyage à la formation d’une culture patrimoniale du paysage agricole.