Monsieur Victor ESSIMBE
Soutiendra vendredi 8 octobre 2021 à 14 h 30
Salle des Colloques 2, à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1
une thèse de DOCTORAT
Discipline : Histoire spécialité Histoire militaire
Titre de la thèse : Armes légères, groupes armés, gangs et milices : des vecteurs de l`instabilité politique, économique et sociale en Afrique
Composition du jury :
- M. Jacques ABEN, Professeur émérite, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
- Mme Katarzina BLAY-GRABARCZYK, Maîtresse de conférences habilitée, Université de Montpellier
- Mme Céline BRYON-PORTET, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3
- Mme Anne-Sophie MILLET-DEVALLE, Professeure, Université Côte d’Azur
- M. Jean-Marc VIGILANT, Général de brigade aérienne, expert
Résumé de la thèse
La prolifération des armes légères est devenue une préoccupation majeure au cours de la période post- guerre froide. Les problèmes posés par leur disponibilité excessive et ses conséquences sont devenus un sujet d’inquiétude croissante dans l’opinion publique et auprès des dirigeants politiques, inquiétude accrue par le foisonnement des groupes armés. Mais cet intérêt nouveau peut s’expliquer pour quatre raisons : en effet un nouveau sentiment d’insécurité moins théorique et plus concret, est apparu après la peur suscitée par la menace nucléaire du temps de la guerre froide jusqu’à la fin des années 80 ; l’opinion publique alertée par les organisations humanitaires, a pris conscience des drames humains causés par les conflits au cours desquels les acteurs font usage des armes légères ; les acteurs nationaux et étrangers du développement se sont rendus compte que leurs efforts sont anéantis par les conflits et la surabondance des armes légères ; l’échec des opérations humanitaires et de maintien de la paix est constaté par leurs initiateurs, de même que la sécurité humaine est de plus en plus menacée.
L’intérêt relatif aux armes légères dont les organisations non gouvernementales, les leaders politiques et l’opinion publique nationale et internationale ont fait montre est lié à l’émergence de deux concepts , notamment celui de la « prévention des conflits », qui part du constat qu’il est presqu’impossible d’arrêter le cycle infernal de la violence lorsqu’un conflit armé a éclaté. Le second concept est celui de la « sécurité humaine », car depuis la fin de la guerre froide la plupart des conflits sont quasi essentiellement internes et mettent de plus en plus en péril les populations civiles. Et l’on sait que l’Afrique est non seulement le « maillon faible » mais aussi un terrain de prédilection de cette nouvelle forme de la « montée des périls », générée par l’afflux des armes légères et le foisonnement des milices et groupes armés. Ces données ont ainsi guidé au choix de notre thème de recherche intitulé :
« Armes légères, groupes armés, gangs et milices : des vecteurs de l’instabilité politique, économique et sociale en Afrique ».
Pour mettre en évidence nos différentes hypothèses, nous avons articulé le plan de notre recherche autour de trois parties.
La première partie est intitulée : « Le commerce des armes légères, la production, les exportations et les transferts vers l’Afrique ».
La deuxième partie est intitulée : « Les détenteurs d’armes légères et de petit calibre en Afrique.
La troisième partie est intitulée : « Le rôle des armes légères, des groupes armés, gangs et milices dans l’instabilité politique économique et sociale en Afrique ».