A l'attention des personnels enseignants et administratifs
Chères et chers collègues
Le confinement se poursuit depuis presque un mois et nous en subissons tous les effets et les désagréments. Par chance, notre université n'a pas à déplorer de cas graves parmi les étudiants ou les collègues. Bien sûr, nous avons encore connaissance de collègues ou étudiants touchés par le virus, mais fort heureusement les nouvelles qui nous reviennent sont encourageantes.
Au seuil de ce mois de confinement, je tenais d'abord à vous remercier pour le remarquable investissement que vous tous, enseignants, enseignants-chercheurs et administratifs dans les services et composantes, avez consenti. Le confinement est le plus souvent synonyme de conditions de travail éprouvantes physiquement, derrière les écrans, ou psychologiquement, parce que nous avons perdu nos repères rassurants dans l'ordonnancement de notre vie professionnelle. Beaucoup d'entre nous expérimentent à longueur de journée les vices et les vertus du télétravail, en particulier des visioconférences et de leurs pittoresques coupures de sons ou d'images (ou parfois des deux). Néanmoins, le travail se fait et les décisions sont prises. La mise en paiement des rémunérations de chacun et notamment des vacataires a été assurée par la DRRH et l'Agence comptable. La DAJI est également sur le qui-vive permanent, tant la législation et la réglementation bougent au gré des urgences sanitaires.
En aucune manière, le confinement ne désigne l'inactivité. Vous l'avez abondamment démontré.
En réalité, nous serions actuellement, si la vie avait suivi son cours ordinaire, en pleine période de congés de printemps pour les établissements scolaires et ceux de l'université auraient dû commencer la semaine prochaine. Nous éprouvons donc naturellement le besoin de souffler. C'est la raison pour laquelle, avec la directrice générale des services, la présidence a pris la décision de demander au plus grand nombre d'entre vous de poser des jours de congés, soit durant la présente semaine, soit la semaine prochaine, voire encore au-delà, dans certains cas exceptionnels. La semaine du 13 au 19 avril correspondra précisément aux vacances universitaires de printemps pendant laquelle je vous invite à faire une vraie pause pédagogique (d'autant que pour certains d'entre vous, elle pourra coïncider avec une pause bienvenue d'école à la maison) sans cours en ligne ni nouveaux dépôts de ressources, même si Moodle restera accessible. Evidemment, nous avons veillé à ce qu'un service minimal, partout où c'était nécessaire, soit assuré et je remercie les collègues qui ont accepté de décaler leurs congés pour satisfaire ces obligations de continuité de service. Ce n'est pas toujours facile et je sais que pour certains, l'effort supplémentaire est conséquent.
J'adresse à cet égard des remerciements particuliers aux membres élus des conseils centraux qui se réuniront durant la semaine de congés (CEVU, CAC). Nous avons tenu à conserver les conseils à cette date pour une seule raison : le plus tôt les décisions (notamment le nouveau calendrier des examens et la validation des modalités de connaissances alternatives) auront été prises, le plus tôt les étudiants pourront s'y préparer. Ils en auront ainsi connaissance avec plus de trois semaines d'anticipation, soit une semaine de plus que le délai légal.
Deux autres services seront à pied d'oeuvre durant la période de congés : l'Atelier qui continuera à préparer activement les dispositifs d'examens à distance, comme il l'a fait avec efficacité jusqu'à présent pour les cours en ligne, et la DMG qui sera en charge de la distribution des ordinateurs et des clés 4G/cartes SIM pour les étudiants en situation de fracture numérique. Grâce à la mobilisation de l'université et au soutien de la Région Occitanie que je remercie chaleureusement, nous serons en mesure de prêter près de 500 ordinateurs dûment équipés aux étudiants qui en sont privés. L'enquête d'abord par SMS, puis par suivi individuel au téléphone a permis d'identifier les besoins spécifiques et la célérité de la réaction de l'établissement est à saluer. Là encore, beaucoup de services ont contribué à cette efficacité (les composantes, la DEVAP, la DES, la DSIN). Nous leur en savons infiniment gré. Parce que la fracture numérique n'est souvent que le prolongement de la fracture sociale, il était important que notre université se mobilise pour en atténuer au maximum les effets.
Au sortir de ces congés confinés, nous allons entrer dans une période très active (examens, comités de sélection) et certainement éprouvante par les conditions particulières que la situation sanitaire impose. Je vous souhaite donc d'ici là de souffler et de trouver un peu de tranquillité durant ces quelques jours à venir.
Avec mes sentiments très dévoués.
