Chères et chers collègues, chères et chers étudiant.e.s
Aujourd’hui se sont tenues deux réunions importantes pour faire le point sur la situation, tracer des perspectives pour la suite du semestre et finalement prendre des décisions collégiales qui engagent l’établissement. Le CEVU comme le conseil des composantes élargi à tou.te.s les directrices et directeurs de département ont largement convergé sur l’état des lieux comme sur les mesures qui s’imposent.
Les conseillers de ces deux instances, quelle que soit la position qu’ils occupent, partagent la conviction que le choix de faire revenir les étudiants après des mois d’absence sur les campus était une évidence et une nécessité. Certes, les salles de cours sont souvent combles, mais rencontrer les étudiants, leur présenter de vive voix ce que sera la formation à venir, les informer aussi des scénarios prévisibles constituaient un point de passage attendu. Si le plus grand nombre de conseillers s’accordait sur le maintien des cours en présentiel autant que possible, tous ont cependant convenu que la situation sanitaire exigeait des adaptations de notre dispositif de rentrée, conformément aux évolutions et aux scénarios que nous avions déjà envisagés avant le départ en congés.
Aux termes des échanges qui parfois révélaient des positions contrastées (le semi-distanciel tout de suite ou, au contraire, le plus tard possible, aussi longtemps que nous n’aurions pas de cluster), le conseil des composantes élargi a finalement opté pour une solution médiane, de bon sens et qui a obtenu un large consensus.
Les cours continueront en présentiel complet jusqu’au 26 septembre, soit 2 semaines entières de cours, puis à partir du 28 septembre, les enseignements se feront en semi-présentiel sur la base d’une alternance des étudiants une semaine sur deux. Cette règle s’applique à tous les campus et à tous les niveaux de formation (licence et master, les enseignements de doctorat étant à part). L’hypothèse, suggérée en CEVU, d’un passage progressif au semi-distanciel (avec des L1 qui conserveraient plus longtemps le tout présentiel avant de basculer ultérieurement en semi-distanciel) n’a finalement pas été retenue pour des raisons pratiques.
La clé de répartition adoptée s’est voulue la plus simple et lisible pour tous : il s’agit du numéro de la carte d’étudiant. Les étudiants dont la carte d’étudiant se termine par un numéro impair auront cours la semaine du 28 septembre (semaine 3 de l’année universitaire); ceux dont la carte se termine par un numéro pair seront en présentiel la semaine du 5 octobre (semaine 4) et ainsi de suite jusqu’à la fin du semestre. Cela assurera un nombre égal de semaines en présentiel et en distanciel pour tous.
Cette clé de répartition est égalitaire et pragmatique ; elle garantit que les jauges des salles de cours seront équitablement divisées par deux (ce que la répartition à partir des listes alphabétiques n’autorise pas du tout). Elle permet aussi aux étudiants en présentiel de suivre les enseignements de toute l’université, quelle que soit leur UFR de rattachement, ce qui est essentiel dans le cas des enseignements transversaux et évite une gestion chaotique des flux.
L’enjeu de cette décision doit être rappelé : parce que nous sommes heureux d’accueillir en présentiel tous les étudiants, il est impératif de préserver les conditions optimales pour que ces étudiants puissent venir le plus longtemps possible sur les campus ; le semi-présentiel garantit une réduction par deux des flux sur les campus (l’autre moitié des étudiants suivant les cours à distance, soit en streaming, soit en enregistrement asynchrone, soit sous la forme de cours « papier » déposés sur Moodle) et par conséquent, réduit les risques de contamination. Une telle bascule n’était sereinement envisageable qu’une fois les étudiants accueillis, inscrits et familiarisés avec leur nouvel environnement. Il était totalement irréaliste d’imaginer qu’elle fût possible dès le 14 septembre.
En fixant avec suffisamment d’anticipation la date de transition de la phase 1 (tout présentiel) à la phase 2 (semi-distanciel), les composantes et les départements auront le temps nécessaire d’informer les étudiants, de former les enseignants, de tester les solutions logicielles et éventuellement de repérer les difficultés techniques ou logistiques.
Désormais commence un travail conjoint entre les services centraux et les composantes d’informations et de formation. La qualité et la clarté de l’information sont ici essentielles pour éviter les confusions (même si des expériences en cours dans certaines formations montrent que les étudiants se sont très bien adaptés à ce semi-distanciel). Quant à la formation des enseignants, elle est hautement recommandée. Au demeurant, une heure ou deux suffisent à comprendre le dispositif. Et surtout, rappelons-le, aucun enseignant n’est contraint de faire des cours en streaming ou d’enregistrer en ligne ses enseignements. C’est une possibilité offerte, nullement une obligation. Il demeure loisible à chacun de faire un enseignement distanciel sous la forme d’un PDF ou de toute autre solution à sa convenance, dès lors qu’elle respecte l’égalité de traitement des étudiants.
Quel que soit le support d’enseignement, l’évaluation de fin de semestre se fera sur la base de tous les cours (présentiels ou distanciels).
Les conseils ont évoqué bien sûr les cas particuliers (public de formation continue, apprentis, concours). Pour ces publics, il sera toujours possible d’imaginer des solutions adaptées à l’échelle des composantes concernées.
Prendre la décision d’un basculement au semi-présentiel a été le fruit d’une concertation élargie et je remercie tous les collègues qui ont joué le jeu de l’intérêt collectif, quand bien même certains auraient-ils légitimement préféré maintenir le présentiel intégral le plus longtemps possible. En faisant ce choix raisonnable, nous espérons ne pas avoir à basculer dans le tout distanciel et garder un campus animé par la présence étudiante.
En la matière, rien n’est certain et une dégradation sanitaire subite, comme on en voit actuellement sur plusieurs campus de France, peut éventuellement nous conduire à modifier de nouveau les dispositifs. Nous restons toujours vigilants. C’est cependant en pensant au maintien d’une présence étudiante dans nos locaux et à ce qu’elle signifie comme continuum des traditions universitaires vivantes que nous avons fait aujourd’hui le choix du semi-présentiel.
Il nous revient de nous y préparer et d’en informer, par tous les canaux, collègues et étudiants.
Avec mes sentiments très dévoués.