Opération de police judiciaire, estimation des dégâts et retour à la normale

Le Président de l'Université Paul-Valéry Montpellier 3 a adressé un email à sa communauté universitaire :

Au moment où débutent les congés et après un week-end marqué par de nouvelles tentatives d'intrusions sur le campus et de nouveaux tags sur les bâtiments, probablement à l'initiative d'éléments extérieurs à l'université, je voulais faire un point sur la situation. Les médias ont abondamment relayé une information sur la présence policière ce matin dans l'établissement. Précisons immédiatement qu'il ne s'agissait nullement d'une quelconque évacuation; les forces de police savaient que les bloqueurs eux-aussi étaient partis en vacances ! Plus simplement, cette opération de police judiciaire a prolongé les investigations relatives à l'attaque de la salle des serveurs et aux violences commises en ville lors de la manifestation du samedi 14 avril. Elle a procédé aux constatations nécessaires, à la saisie de matériels et à des relevés d'empreintes. De notre côté, nous avons également poursuivi le travail d'estimation des dégâts et des coûts induits par ces semaines de blocage et de dégradations des amphis et des bâtiments. La somme de 300000 euros qui circule dans la presse constitue probablement la fourchette basse de cette estimation. Je reviendrai prochainement vers vous pour détailler ces coûts. C'est dire la nécessité de sortir de l'ornière du blocage.

Il est clair que la situation d'accalmie relative sur le campus crée une forte aspiration à un retour à la normale. Les équipes techniques de l'université ont commencé à dégager les accès de certains bâtiments; le site de Saint-Charles est de nouveau pleinement opérationnel. Ce sont des signaux positifs, encore fragiles toutefois. Nous savons que la mobilisation n'est pas terminée. Mais la communauté universitaire de Paul-Valéry ne comprendrait ni n'accepterait une nouvelle tentative de blocage, alors que les examens du semestre se sont correctement tenus et achevés dans le calme (les secondes évaluations débutent prochainement et les composantes et la DES en organisent le planning) et qu'il n'y a plus de cours. La direction de l'établissement prend les mesures nécessaires à la sécurisation du campus et de ses principaux bâtiments, en essayant d'anticiper les risques toujours possibles sur un espace aussi ouvert que le nôtre. Nous devons rester vigilants parce que les échéances n'attendent pas et que le mois de mai sera chargé pour le calendrier administratif, déjà passablement perturbé. Nous n'y arriverons que par la conviction partagée qu'il est temps de remettre sans délai le campus en ordre de marche. Je sais pouvoir compter sur votre engagement dans ce moment important.

Avec mes sentiments très dévoués,

Patrick Gilli

Dernière mise à jour : 29/04/2018