Mme Célia STARA
Soutiendra vendredi 6 décembre 2024 à 13 h 30
Salle Auditorium à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 2
une thèse de DOCTORAT
Discipline : Études romanes spécialité Études hispaniques et hispano-américaines
Titre de la thèse : Influences et interrelations dans la production des femmes surréalistes exilées au Mexique. Une constellation de créatrices (1939-1971)
Composition du jury :
- M. Karim BENMILOUD, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
- M. Fabrice FLAHUTEZ, Professeur, Université Jean Monnet, codirecteur de thèse
- M. Paul-Henri GIRAUD, Professeur, Université de Lille
- Mme Marianne JAKOBI, Professeure, Université Clermont Auvergne
- Mme Florence OLIVIER, Professeure émérite, Université Sorbonne Nouvelle
Résumé de la thèse :
Cette thèse porte sur l’étude croisée de cinq créatrices exilées au Mexique au début des années 1940 : Leonora Carrington (1917-2011), Remedios Varo (1908-1963), Alice Rahon (1904-1987), Kati Horna (1912-2000) et Bridget Tichenor (1917-1990). À la fois peintres, sculptrices, plasticiennes ou écrivaines, rattachées au mouvement surréaliste ou partiellement inspirées par lui, elles défient, consciemment ou non, les conventions établies et la morale de leur temps en s’exprimant depuis une marginalité aux multiples facettes : les marges de la création en tant que femmes, les marges géographiques du surréalisme « historique » depuis leur exil mexicain, mais aussi les marges de la création mexicaine, dominée par la rhétorique nationaliste.
Aussi, l’objectif du présent travail est d’étudier la nature des liens, qu’ils soient sociaux, amicaux, esthétiques, intellectuels ou spirituels, visibles et invisibles, qui relient la vie de ces cinq artistes et influent leur production artistique. À la fois métaphore féconde et démarche herméneutique, nous mobilisons à ce titre l’image de la constellation afin d’appréhender dans une approche comparatiste le dynamisme et la complexité de ces relations, les convergences ou éventuels points de tension, les cohérences et contradictions d’un ensemble astral en perpétuelle effervescence. Nous souhaitons de la sorte replacer les femmes surréalistes au cœur des avant-gardes européennes et mexicaines entre les années 1939 et 1971 en tant que réseau complexe, ou constellation, à l’origine de toute une série d’échanges et d’influences réciproques entre le Mexique, l’Europe et les États-Unis.
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This PhD dissertation focuses on a cross-disciplinary study of five female artists exiled in Mexico in the early 1940s: Leonora Carrington (1917-2011), Remedios Varo (1908-1963), Alice Rahon (1904-1987), Kati Horna (1912-2000) and Bridget Tichenor (1917-1990). As painters, sculptors, visual artists and writers, affiliated to the Surrealist movement or partially inspired by it, they defied, consciously or not, the established conventions and morality of their time by expressing themselves from a multifaceted marginality: the margins of creation as women, the geographical margins of “historical” Surrealism from their Mexican exile, but also the margins of Mexican creation, dominated by nationalist rhetoric.
The purpose of this study is therefore to examine the nature of the links - whether social, friendly, aesthetic, intellectual and spiritual, visible and invisible - that connect the lives of these five artists and influence their work. As both a prolific metaphor and a hermeneutical approach, the image of a constellation will be used in a comparative approach to highlight the dynamism and complexity of these relationships, the convergences or possible tensions, the coherences and contradictions of a celestial group in constant effervescence. In doing so, we want to replace women Surrealists at the heart of the European and Mexican avant-gardes between 1939 and 1971 as a complex network, or constellation, at the root of a whole series of exchanges and reciprocal influences between Mexico, Europe and the United States.