- Sujet de thèse :
Mobiliser la DIstance PSYchologique et l’agentivité pour favoriser l’adoption du Tri à la source des biodéchets : concevoir & tester de nouveaux dispositifs d’accompagnement
- Contexte de la thèse
Depuis le 1er janvier 2024, la loi AGEC impose aux collectivités territoriales de mettre à disposition des usager·ères des solutions de tri des biodéchets (déchets verts et déchets alimentaires). En réponse à cette obligation, de nombreuses actions de sensibilisation au tri à la source ont été mises en place. Toutefois, seul·es 40 % des Français·es disposent actuellement d’une solution effective de tri (ADEME, janvier 2025) et, surtout, l’efficacité de ces dispositifs est rarement évaluée de manière rigoureuse. Dans ce contexte, (i) identifier les freins à l’adoption du tri des biodéchets, (ii) développer des dispositifs d’actions permettant de lever ces freins et (iii) adapter ces dispositifs aux spécificités des territoires pour accompagner efficacement les usager·ères, représentent aujourd’hui des enjeux majeurs pour les collectivités locales.
- Objectif de la thèse
Le projet DiPsyTri a été conçu pour répondre à cette triple exigence. Il repose sur l’hypothèse selon laquelle la distance psychologique perçue entre le comportement de tri et ses conséquences environnementales constitue un frein à l’adoption de ce geste, en ce qu’elle affaiblit le sentiment d’agentivité, c’est-à-dire la perception de contrôle et de responsabilité de ce geste. L’objectif de ce projet est ainsi de concevoir des ispositifs d’accompagnement au changement capables de réduire cette distance perçue, de renforcer le sentiment d’agentivité, et d’en démontrer l’efficacité sur le terrain.
Le projet de thèse se décompose en deux axes. Dans le premier, nous nous attacherons à identifier les obstacles au geste de tri à la source, en nous concentrant sur la manière dont la distance psychologique
vis-à-vis des conséquences du tri réduit le sentiment d’agentivité. Il inclut une étude de terrain et une expérimentation en laboratoire. Le deuxième axe consistera à développer de dispositifs visant à accroître la perception de responsabilité et de contrôle liées au tri, et à tester leur impact sur l’intention et la propension à s’engager. Il comprend deux expérimentations en laboratoire.
Par ailleurs, nous veillerons à pré-enregistrer chaque étude sur la plateforme OSF (Open Science Framework) afin de répondre aux exigences actuelles en matière de science ouverte. Concernant l’éthique de la recherche, chaque étude sera soumise en amont au Comité d’éthique de l’Université de Caen (https://www.unicaen.fr/recherche/soutien-a-la-recherche/ethique-de-la-recherche/).
- Lieu et condition d’accueil
Le·a doctorant·e sera employé·e par l’Université Montpellier Paul Valéry sur CDD doctorant·e de l’automne 2025 à l’automne/hiver 2028. La personne recrutée bénéficiera d’un salaire brut de 2200 euros. Il·elle sera accueilli·e dans les locaux du Laboratoire Epsylon. L'inscription se fera auprès de l'ED 60 (Territoires, Temps, Sociétés et Développement) https://ed60.www.univ- montp3.fr/fr/node/60141. Si le projet de thèse sera réalisé principalement dans ce laboratoire, le projet DiPsyTri dans son ensemble est porté conjointement par deux laboratoires de recherche situés dans deux régions différentes : le laboratoire Epsylon (UR 4556, Université de Montpellier Paul Valéry) et le Laboratoire de Psychologie Caen Normandie (UR 7452, Université de Caen Normandie) dans lequel sera inséré.e un.e post-doctorant.e recruté.e également sur le projet (18 mois). Par conséquent, le·a doctorant·e sera amené à effectuer plusieurs séjours durant la thèse à L’université Caen Normandie (les dates et leur durée seront à déterminer avec les deux coencadrant·es).
