Soutenance de thèse

Le Mardi, 7. décembre 2021 -
14:00 - 19:00
Campus Route de Mende

Monsieur Quentin CHANCÉ

Soutiendra mardi 7 décembre 2021 à 14 h

Salle E110 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Route de Mende

une thèse de DOCTORAT préparée en association avec Montpellier SupAgro

Discipline : Sociologie

Titre de la thèse : Changement d'échelle et structuration : une sociologie du travail marchand sur les circuits longs de légumes biologiques

Composition du jury :

  • M. Antoine BERNARD DE RAYMOND, Chargé de recherche habilité, INRAE
  • M. Frédéric GOULET, Chercheur habilité, CIRAD, codirecteur de thèse
  • Mme Émilie LANCIANO, Professeure, Université Lumière Lyon 2
  • M. Ronan LE VELLY, Professeur, Montpellier SupAgro, directeur de thèse
  • Mme Mireille NAVARRETE, Directrice de recherche, INRAE
  • Mme Jocelyne PORCHER, Directrice de recherche, INRAE

Résumé de la thèse

Depuis la fin des années 2000, l’agriculture biologique a connu un essor considérable en France, avec un doublement de la production comme de la consommation tous les cinq ans. La thèse, au croisement de la sociologie rurale et de la sociologie économique, contribue au débat académique sur la conventionnalisation de l’agriculture biologique en mobilisant les outils de la sociologie des agencements marchands. Elle s’appuie sur des enquêtes qualitatives menées auprès des acteurs des circuits longs de légumes biologiques, principalement en région Hauts-de-France et Centre-Val-de-Loire. Des observations et des entretiens ont été menés auprès de producteurs de légumes, d’opérateurs économiques de mise en marché (une coopérative et un négociant) et d’organismes de développement agricole agissant à une échelle régionale ou nationale. L’auteur relate tout d’abord comment le changement d’échelle de l’agriculture biologique est devenu un objet de préoccupations pour les professionnels en prise avec ces bouleversements. En changeant d’échelle, l’agriculture biologique se transforme, ses filières incluent de nouveaux acteurs, des craintes apparaissent et font du maintien de l’altérité de l’agriculture biologique un enjeu. Il montre ensuite comment ces acteurs cherchent à maîtriser le développement des circuits longs de l’agriculture biologique et à favoriser l’établissement de relations marchandes durables, équitables et solidaires. Il détaille pour cela le travail marchand que recouvre ce que les professionnels du secteur nomment la structuration de filières. Il montre que ce processus implique la mise en œuvre d’un travail d’éducation des acteurs aux spécificités de l’agriculture biologique, la prise en compte des contraintes respectives des différents maillons des filières, ainsi que de l’instauration de dispositifs d’engagement dans la durée et d’arbitrages collectifs entre ces maillons.

Dernière mise à jour : 25/11/2021