Soutenance de thèse

Le Mardi, 6. décembre 2022 -
14:00 - 19:00
Salle des Actes à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 - Site Saint Charles

M. Fahadi IDAROUSSI

Soutiendra mardi 6 décembre 2022 à 14 h

Salle des Actes n° 011 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Géographie et aménagement de l’espace

Titre de la thèse : Vulnérabilités différentielles des migrants à Mayotte : implication pour la gestion des risques « naturels » dans un département français insulaire en développement

Composition du jury :

  • Mme Victoire COTTEREAU, Maîtresse de conférences, Centre Universitaire de Formation et de Recherche de Mayotte
  • M. Michel DESSE, Professeur, Nantes Université
  • M. Frédéric LEONE, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
  • Mme Nancy MESCHINET DE RICHEMOND, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • Mme Pauline TEXIER, Maîtresse de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3, codirectrice de thèse
  • M. Nicolas VILLENEUVE, Maître de conférences habilité, Université de la Réunion

Résumé de la thèse

L’île de Mayotte, de par sa position insulaire et son relief très accidenté, est particulièrement exposée à plusieurs types d’aléas naturels : cyclones, mouvements de terrain, sismicité, tsunamis pouvant être générés par le nouveau volcan sous-marin situé à 50 km au large des côtes est de Mayotte, etc. En plus de ces multiples aléas, Mayotte connaît depuis une quarantaine d’années, de profondes mutations socio-spatiales, en lien avec la hausse de la population en lien direct avec une immigration clandestine massive venant des pays voisins, un étalement urbain, etc.

    Certaines zones anthropisées ont été construites illégalement sur des terrains fortement exposés aux aléas naturels, sans respecter les plans d’urbanisme. Elles sont composées de cases sans fondation faites de matériaux de récupération. En raison de facteurs multiples mais pour l’essentiel, de nature socioéconomique, les populations qui y vivent sont particulièrement vulnérables et essentiellement issues de l’immigration clandestine. Elles sont accusées de tous les maux qui affectent ce territoire : agressions, viols, vols, dégradations des écosystèmes, etc. Elles se retrouvent dans une position de rejet de la part de certains citoyens mahorais et des autorités locales.

    Partant de là, en nous positionnant dans le champ du paradigme de la vulnérabilité globale, cette recherche vise, dans un premier temps, à déterminer les causes profondes de vulnérabilité socio-économique et politique, et à comprendre le processus de construction de la vulnérabilité différentielle au sein de la population migrante comorienne.

    Dans un deuxième temps, il s’agira d’évaluer l’efficacité du modèle de gestion des risques et des crises français appliqué à ce département d’outre-mer qui a les caractéristiques d’un territoire en développement avec ses caractéristiques habituelles (pauvreté, immigration clandestine massive et « incontrôlée », urbanisation anarchique, tensions intercommunautaires, etc.)

    De là, seront présentés une analyse des documents officiels de gestion des risques et crises, mais aussi les résultats d’enquêtes menées sur le terrain portant sur la vulnérabilité des migrants, ceux découlant de la mise en place d’un atelier participatif avec les migrants. Sur la base de ces documents et de ces résultats, il s’agira de proposer des solutions nous semblant justes et pérennes pour réduire la vulnérabilité, la pauvreté, faciliter l’accès aux ressources et envisager une approche prospective sociétale d’adaptation des dispositifs institutionnels visant à incorporer les migrants dans la société mahoraise.

Dernière mise à jour : 21/11/2022