Soutenance de thèse

Le Jeudi, 8. décembre 2022 -
14:00 - 19:00
Site St Charles

M. Théodore GUUINIC

Soutiendra jeudi 8 décembre 2022 à 14 h

Salle du Conseil n°127 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 2

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Architecture

Titre de la thèse : Faire école en temps de crises. Héritages bâtis & réinvention des modèles à Montpellier et dans le Midi méditerranéen (XVIIIe-XXe s.)

Composition du jury :

  • M. Pascal CHEVALIER, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • Mme Claudine HOUBART, Professeure, Université de Liège (Belgique)
  • M. Jean NAYROLLES, Professeur, Université Toulouse - Jean Jaurès
  • Mme Hélène ROUSTEAU-CHAMBON, Professeure, Nantes Université
  • M. Thierry VERDIER, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, codirecteur de thèse
  • Mme Frédérique VILLEMUR, Professeure, ENSA Montpellier, directrice de thèse

Résumé de la thèse

Explorant le temps long de l’époque contemporaine, la présente thèse étudie la transmission du métier d’architecte à Montpellier et dans le Midi méditerranéen. Grâce à l’analyse d’archives pour la plupart inédites, la thèse retrace la succession des enseignements de l’architecture dispensés à Montpellier de la Révolution à la régionalisation. Cette histoire, qui s’attache d’abord à décrire les cadres institutionnels offerts à cet apprentissage, met également en lumière ses modalités et sa teneur sur le plan théorique. Plusieurs ensembles documentaires, d’une ampleur et d’un intérêt rare, permettent en effet d’apprécier finement la nature de ces pédagogies, plus spécialement au cours de trois périodes de crises. Le cas des leçons dispensées à la fin du XVIIIe siècle amène ainsi à explorer l’hypothèse d’un enseignement d’architecture « révolutionnaire » : une série de manuscrits et de dessin inédits, élaborés en pleine Révolution par l’architecte Charles-Étienne Durand, sont ici analysés en détail pour la première fois. Plus tard, au cours des XIXe et XXe siècles, d’autres périodes de crises font l’objet d’une attention particulière, amenant à élargir le cadre de lecture de la thèse à d’autres formes d’« écoles ». Au-delà des seuls enseignements institutionnalisés, l’étude met alors en évidence plusieurs expériences collectives constituant d’autres écoles de l’architecture. Recherchés au sein même des pratiques du métier, plusieurs cas permettent, par leurs éclairages successifs, d’entrevoir une « leçon » propre à ce contexte méditerranéen : berceau des premières pratiques de restauration monumentale, la région reste au XXe siècle le théâtre d’expériences originales, qui s’enrichissent au contact des avant-gardes artistiques. À la croisée de ces deux phénomènes, l’œuvre de l’architecte et restaurateur Jean Sonnier est ainsi représentative d’une génération de restaurateurs très active après-guerre dans le Sud-Est de la France, ayant en commun d’avoir été formés pendant leur captivité en Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Au fil de cette enquête apparaissent ainsi autant de façons de faire école en temps de crise, analysées au prisme d’une circulation des savoirs qui, sur la longue durée, s’est parfois opérée par des voies insoupçonnables.

Dernière mise à jour : 21/11/2022