EthicHum2022 : EthicHum : penser l'éthique avec les Humanités : 4éme Edition

Du
Lundi, 20. juin 2022 - 9:00 - Mardi, 21. juin 2022 - 20:30
Site Saint-Charles

L’Université Paul-Valéry Montpellier 3 présente la 4e édition de son école doctorale d’été EthicHum : Penser l’éthique avec les Humanités qui se tiendra du 20 au 21 juin 2022  sur le site Saint-Charles à Montpellier.

 Thématique:

La donnée dans tous ses états : entre contraintes et autonomie 

La nouvelle édition de l’école d’été EthicHum des Écoles doctorales 58 et 60 se propose de réfléchir en 2022 au Doctorat en tant qu’expérience privilégiée en matière de construction du savoir. Cette métaréflexion s’intéressera plus particulièrement aux données sur lesquelles repose tout travail de thèse.

  • EthicHum c'est : 2 conférences plénières / 2 tables rondes / 6 ateliers
  • Lieu : Site Saint-Charles - rue du Professeur Henri Serres - 34090 Montpellier

Les inscriptions aux conférences plénières et aux tables rondes sont gratuites mais obligatoires jusqu'au 15 Juin 2022 : https://ethichum2022.sciencesconf.org/ 

ATTENTION : les doctorants du réseau ADUM (dont les doctorants des écoles doctorales 58 et 60) devront impérativement s'inscrire aussi via la plateforme ADUM à la formation "EthicHum : penser l'Ethique avec les Humanités - session 2022" sinon leur formation ne sera pas prise en compte.

 

Descriptifs

Conférences plénières
  • Conférence plénière 1

Définir les données : variations et prétentions scientifiques

  • Sarah Labelle, Professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, ITIC, LERASS.

Qu’appelons-nous « donnée » dans nos différentes disciplines de sciences humaines ? Sans avoir la prétention de poser des définitions pour chaque discipline, la réflexion proposée veillera à comprendre la relation entretenue avec la démarche scientifique, la construction des savoirs et les processus de partage des savoirs. L’emploi de l’anglicisme data tout comme l’usage du terme donnée au singulier ou au pluriel soulignent que la notion de données rencontre un certain succès en science, mais ne possède pas une définition largement partagée, comme le souligne Borgman (Borgman, 2020).
Les conditions de production des données et leur statut dans le processus scientifique mettent en évidence leur lien avec la réalité qu’elles décrivent et les objectifs de savoir. Les modes de représentation des données s’inscrivent dans la perspective de les rendre visibles, lisibles et commensurables. À partir de la (re)découverte des principes de la sémiologie graphique de Jacques Bertin (1977), il s’agira d’interroger les dynamiques d’interrogation, de partage et de discussion des données que les formes de médiation et de représentation favorisent.
S’il n’est pas possible de stabiliser une définition unique à la notion de donnée, l’exploration du travail scientifique dont les données font l’objet, souligne les enjeux socio-politiques de penser dans un monde de données.
Références bibliographiques :
Bertin, J. (1977), La graphique et le traitement graphique de l’information, Flammarion, 288 p.
Borgman, C. L. (2020). Qu’est-ce que le travail scientifique des données ? Big data, little data, no data. Marseille : OpenEdition Press. doi :10.4000/books.oep.14692

 

  • Conférence plénière 2:
  • Agnès Robin : Les exceptions de recherche en matière de données à caractère personnel

Bien qu’elle date de 1978, la législation sur la protection des données personnelles a fortement évolué depuis l’adoption du RGPD (2016) et sa transposition en droit français (2018). Et contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, les exceptions aux principes applicables en matière de collecte et de traitement des données (proportionnalité, loyauté et licéité), se sont élargies, notamment dans le domaine de la recherche scientifique. Ces exceptions s’appliquent à différents niveaux lors de l’application du RGPD, soit qu’elles autorisent le traitement de données par principe exclues de toute possibilité de collecte et de traitement (données sensibles), soit qu’elles facilitent la collecte et le traitement de données personnelles banales (non sensibles). Le régime juridique des données à caractère personnel s’inscrit ainsi, dans ses principes comme dans ses exceptions, dans une dualité fondée sur une première qualification fondamentale et discriminante (données sensibles/non sensibles). Appartenant à la première catégorie (données sensibles), les données de santé sont enfin soumises à une réglementation spécifique en raison du secteur dont elles relèvent.


Ateliers
  • Atelier1

Les états d’art de la donnée (RIRRA21)
Cet atelier visera à problématiser la question des données dans les recherches en arts (arts plastiques, études cinématographiques, arts du spectacle). Les participants aborderont des questions nombreuses dont

  •  Le caractère polymorphe des données en arts (oeuvres, supports, archives...),
  •  La question de la conservation des données et de leur transfert,
  •  Le problème des droits d’auteur et de reproduction dans les publications,
  •  Les enjeux de la traduction des données artistiques en data et en statistiques,
  •  La spécificité de la recherche en création dont les données relèvent en partie d’une relation personnelle, incarnée, à l’acte de créer.
  •  L’atelier animé par Jean-Philippe Trias, maître de conférences en études cinématographiques, sera constitué de quatre interventions puis d’une discussion entre les intervenants et avec la salle.

Didier Plassard, professeur en études théâtrales, directeur du projet PuppetPlays et Paul Robert, ingénieur de recherche sur le projet PuppetPlays. PuppetPlays (GA 835193, 2019-2024) est un projet financé par le Conseil Européen de la Recherche qui collecte, documente, étudie les écritures pour marionnettes en Europe de l’Ouest, du 17e siècle à aujourd’hui.
Loig Le Bihan, professeur en études cinématographiques, porteur du projet Numalyse.
Chloé Persillet, doctorante en recherche-création (titre de la thèse : Paysage : réflexions picturales et romantiques d’une poïétique en devenir),
Eric Villagordo, maître de conférences HDR en arts plastiques, sociologue de l’art.

  • Atelier2

Retour d’expériences autour de la notion de donnée du point de vue des doctorants
(Chrysta PELISSIER MCF-HDR – LHUMAIN)
Il s’agira de mutualiser des points de vue des doctorants / jeunes doctorants sur la notion de donnée (dans sa composition, son utilité dans son contexte, dans mes recherches, etc.) dans le but d’échanger et de percevoir cette donnée dans toutes sa complexité.


Questions :

  • Définition/composition de la donnée : comment puis-je la définir, la caractériser ?
  • Usage de la donnée : à quoi me sert-elle dans mes recherches ? ce que les données me permettent de faire dans ma méthodologie ?
  • Qualité de la donnée : ce que je souhaite obtenir à partir des données intégrées dans mes recherches ?

Déroulement :

  1. Accueil des participants : Introduction de l’atelier ;
  2. émoignages : 4 témoignages de doctorants/jeunes docteurs. Ils présentent leur vision de la donnée en 10 mn. Suivi de 5 mn d’échange avec l’auditoire ;
  3. Clôture : constitution et affichage d’un nuage de mots à l’écran élaboré par les participants au cours de l’atelier. Échanges collectifs autour de ce nuage.

Intervenants :

  • Camille ROELENS, Docteur en Philosophie de l’éducation, Centre interdisciplinaire de recherche en éthique, Lausanne.

Usage de la donnée : jalons pour une philosophie de l’éducation

  • Éric LACOMBE, Docteur en Information et communication, MICA, Université Bordeaux Montaigne.

Définition de la donnée : entité de sens

  • Islame BAGHOUZ et Isabelle ILLANES, Sciences du langage, LHUMAIN, Université Montpellier 3.

Qualité de la donnée : trajectoire et interactivité

  • Élise CHOQUET et Natalia Marcela OSORIO RUIZ, Sciences du langage, LHUMAIN,

Qualité de la donnée : multimodalité

  • Atelier 3

Etude de la compétence langagière au moyen de mesures expérimentales de type chonométrique : contraintes et pratiques (ReSo-DIPRALANG)
Intervenants : M. Voga, J. Kostov et M. Lefèvre
Dans les SHS un grand nombre d’études expérimentales se fonde sur des données chronométriques qui visent à recueillir les temps de réaction-réponse (TR) des participants à une tâche donnée. Ces TR, avec les erreurs des participants, constituent des données comportementales, i.e. des données décrivant le comportement du locuteur/auditeur/lecteur, en perception ou en production du langage.
Une fois le protocole expérimental planifié et correctement mené, et après validation statistique des conclusions, les données recueillies (TR et erreurs) ont valeur d’exemple et contribueront ainsi à contraindre les modèles/théories et à générer de nouvelles prédictions.
L’atelier vise à aborder les questions suivantes :

  • la prise en compte de différents types de locuteur. La recherche a tendance à se cantonner à la population étudiante (normo-lecteurs) ; cependant, ce type de surreprésentation constitue un biais. Nous fournirons des exemples d’études qui attestent d’une prise de conscience grandissante, fondée sur le constat de la variabilité des données due aux profils d’individus ou de groupes pris en considération, par ex. locuteurs plurilingues, de type migrant, ou publics moins familiarisés avec l’environnement numérique.
  • la prise en compte du poids de l’approche dominante : celle-ci définit largement le choix de la méthodologie et la planification d’une expérience (hypothèses, tâche, matériaux) ; elle influe sur la nature des données qui seront générées, leur validité, leur interprétation. La concurrence à outrance en matière de publications, peut pousser les jeunes chercheurs à être moins vigilants sur ce point. Grâce aux exemples concrets d’études, nous mettrons en évidence la nécessité d’adopter une attitude critique vis-à-vis : a) de pratiques qui apparaissent comme dominantes et donc largement légitimées ; b) de ses propres convictions et habitudes.
  • Atelier 4

Projet de recherche et projet doctoral : quels rapports entre les données des laboratoires et les données du doctorant ? (ASM, le CEFE et ART-DEV)

La thèse de doctorat est une formation à la recherche par la recherche. L’insertion du doctorant dans les laboratoires est devenue une évidence, d’autant plus que les formes de la recherche ont évolué avec la généralisation de la recherche sur projet et les impératifs liés à la diffusion de plus en plus large des données. L’articulation entre les projets de recherche développés au sein des unités et les thèses des doctorants ouvre plusieurs questionnements. Dans les disciplines qui sont les nôtres, au sein d’ASM, d’ART-DEV et du CEFE, la pluridisciplinarité est une réalité forte qui implique de travailler selon un mode collectif, de façon collégiale, pour tous les agents et donc aussi pour les doctorants : c’est l’un des apprentissages qu’ils font dans le cadre de leur
thèse. Une autre question importante est celle de l’accès aux données – qui sont souvent pluri-institutionnelles (en France et maintenant aussi souvent à l’étranger, dans une logique de globalisation des données et de leur accès) –, avant, pendant et après la thèse, pour les doctorants mais aussi pour d’autres membres de l’unité de recherche, dans le respect des droits et des devoirs de chacun. L’atelier mêlera réflexions générales et présentations de cas concrets, par des chercheurs, des doctorants et des docteurs, avec une grande place accordée aux échanges avec tous les participants.

  • Réjane ROURE (ASM), Jérôme CORTET (CEFE), Stéphane GHIOTTI (Art-Dev)

L’articulation entre les projets développés au sein des unités de recherche et le travail des doctorants : quelques réflexions en lien avec l’évolution récente du monde de la recherche

  • Christophe PELLECUER (Culture, SRA Montpellier)

L’interdisciplinarité et la question de l’origine des données en Archéologie. Cas d’étude ou cas d’école ?

  • Nuria ROVIRA (MCF, archéo-biologie), Margaux TILLIER (docteur ASM), Justine GOMEZ (doctorante ASM)

L’étude des données bio-archéologiques issues des sites archéologiques étudiés dans le cadre des programmes de recherche portés par l’unité de recherche ASM

  • Réjane ROURE (ASM), Jérôme CORTET (CEFE), Stéphane GHIOTTI (Art-Dev), avec l’intervention de doctorants des unités de recherche

Des enjeux communs pour les doctorants et les unités de recherche : bases de données et représentation graphique des données (archéologiques, géographiques, biologiques, …), leur conservation pérenne et leur accessibilité.

  • Atelier 5

La donnée en littérature (Emma/RIRRA21)

En littérature, la donnée est un terme rarement utilisé. Pourtant, les littéraires travaillent avec des données, comme cet atelier s’attachera à le montrer en abordant trois volets de la recherche en littérature :

  • la critique génétique (Claudine Raynaud, EMMA)

La critique génétique vise à étudier la genèse d’un texte littéraire à partir des manuscrits des écrivains ou des artistes. La donnée est à penser comme la mise à disponibilité de documents pour construire « l’épistémologie historique et peut-être même matérialiste de l’écriture littéraire ». Les bases de données numériques en sont l’un des volets.

  • Les humanités numériques (Alexia Vidalenche, doctorante en cotutelle entre l’UPVM et l’ULB, RIRRA21)

Alexia Vidalenche reviendra sur son expérience de traitement de données dans le cadre d’une thèse en littérature qui utilise les humanités numériques (« Les journalistes peints par eux-mêmes : portraits de journalistes dans la presse en France et en Belgique francophone des années 1830 à 1939 »). Elle abordera la question du corpus, la manière de travailler avec des
ingénieurs en informatique, la question du script et un certain nombre de problèmes rencontrés qui montrent aussi la distance entre le projet et la réalité.

  • La donnée et le périodique (Bénédicte Coste, Université de Bourgogne)

Il n’est pas encore tout à fait accepté que la recherche sur les périodiques soit une recherche inscrite dans les humanités digitales. Cette intervention traitera de la question des données lorsque l’on étudie des périodiques victoriens. Elle présentera un état des lieux de la recherche existante, des ressources numériques et de leur exploitation possible. Les articles journalistiques sont de précieux documents pour l’historien et le critique littéraire ; ce sont également des données.

  • Atelier 6

Des archives aux données (CRISES)

  • Nicolas Guyard : « Des archives aux données. Un bilan historiographique »

L’objectif de cette communication serait de présenter un synthétique bilan historiographique sur la question de la donnée en histoire, depuis le développement de l’histoire quantitativiste dans le sillage des Annales à partir des années 1950. Indissociable de la question du traitement des archives, les données ont vu leur importance se démultiplier dans les études historiques avec le développement des humanités numériques. Cette communication sera donc l’occasion de revenir sur ces développements et leurs conséquences historiographiques. Les notions d’open data et de public history compléteront cette présentation, à travers l’exemple de projets concrets contemporains.

  • Flavian Minel (Doctorant) : « Quand l’informatique rencontre l’histoire : Présentation de l’outil du tableau relationnel et de son utilisation »

Pour l’historien confronté à de nombreuses sources quantitatives, les bases de données relationnelles (BDR) apparaissent comme essentielles à l’analyse et l’interprétation des sources. L’objectif est d’exposer le processus de construction d’une BDR, l’importance du choix de la structure et la flexibilité accordée par l’utilisation de cet outil.

  • William Agay-Beaujon (Doctorant) : « Méthodologie diapos; exploration des sources pour une analyse philosophique de la réception des Lumières par le Cercle de Vienne »

En étudiant la réception de la philosophie des Lumières par l’empirisme logique du Cercle de Vienne (1907-1938), je mobilise un corpus de sources publiées, inédites, de types divers, mais aussi des archives que j’explore et transforme en données pour alimenter mon analyse philosophique et historique. Il s’agirait de présenter ces archives, leurs particularités, les difficultés qui se présentent, en particulier le passage des archives brutes aux données exploitables, ainsi que les outils utilisés pour les explorer.

 

Tables rondes
  • Table ronde 1 :

Recueil et gestion des données

  • Kevin De Checchi (Docteur en Sciences de l’Éducation et de la Formation, LIRDEF)

Il s’agira de voir en quoi les critères proposés par le Conseil d'Ethique de la Recherche pour la validation des études, guident, questionnent, voire bousculent les pratiques de recherche propres aux SHS. Cette intervention aura pour but d'expliciter les bonnes pratiques et les points d'attention à avoir dans le cadre de sa thèse.

  • Hyeongyeong Kim (doctorante, LIRDEF)

J'aborderai les tensions vécues entre deux institutions différentes (France et Corée) dans le cadre du recueil de données pour ma thèse. En effet, j'ai dû passer par deux comités d'éthiques différents, chacun concernant un terrain dans son pays.

  • Florence Vigneron (Doctorante, LIRDEF)

Je m'intéresse aux usages de la science-fiction en bande-dessinée et/ou ses formes apparentées dans la médiation scientifique. Je réalise un travail d'observation, de conception et d'analyse des médiations et de supports de médiations, sur des terrains de culture scientifique. J’aborderai les difficultés que je rencontre pour trier et analyser des données nombreuses et de nature variée (scénarios, enregistrement audios, vidéos, productions d’élèves, etc.).

  • Nada Jonchère, Ingénieure en science des données, Centre de Ressources Multimédia Audiovisuel et Data, Service commun de documentation Florent Goiffon, Coordinateur du Pôle ingénierie de projets, Direction de la recherche et des études doctorales.

Depuis les années 2010, les principaux programmes de financement de la recherche intègrent progressivement dans leurs différents dispositifs, les recommandations puis obligations en matière de science ouverte issues des politiques européenne et nationales. Ainsi, les programmes-cadres de l’Union européenne (PCRI : Horizon 2020 , Horizon Europe), l’ANR ou encore l’Institut National du Cancer exigent désormais des porteurs de projets qu’ils déposent leurs publications dans des archives ouvertes et qu’ils élaborent un Plan de gestion des données. Les intervenants, en charge de l’accompagnement des projets de recherche, rappelleront les exigences de ces financeurs et les illustreront à travers des projets obtenus par les équipes de l’UPVM.

  • Table ronde 2

Ethique et déontologie des données

  • Ethique et « sauvetage » des « langues en danger »

(Jean-Léo Léonard, DIPRALANG) De l’anthropologie linguistique de Franz Boas (1858-1942) aux projets actuels de documentation des « langues en danger » (ELDP, de la S.O.A.S.), qu’est-ce qui a changé, sur le plan de l’éthique de la recherche ? Progrès ou régression ? La montée technologique et les « bonnes pratiques » tiennent-elles leurs promesses ?

  • Réflexion sur les enjeux de la publication reposant sur les résultats significatifs

Daniel Priolo (Epsylon) & Raphaël Trouillet (Epsylon)
La recherche expérimentale traverse une crise de la réplication qui touche de nombreuses disciplines comme la biologie (Errington et al., 2021) ou la psychologie (Gigenrezer, 2018). L’absence de réplication ne jette pas définitivement le discrédit sur une recherche mais elle implique une recherche d’explications. L’une d’entre elles met en avant la survalorisation des résultats significatifs dans le processus de publication (John et al., 2012). Le premier objectif de cette table ronde sera de présenter cette explication en montrant comment elle peut conduire à la production de données peu fiables (Simmons, Nelson, & Simonsohn, 2011). Des pistes d’amélioration seront proposées en guise d’ouverture aux échanges. La crise de la réplication interroge également le respect des règles déontologiques dans la pratique de la recherche (deuxième objectif de cette table ronde). Les pratiques de recherche peuvent dévier des règles déontologiques et devenir « discutables ». Au-delà de la réplication, la question de la reproductibilité se pose et, avec elle, la possibilité de reproduire les résultats à partir de la même base de données. Le rôle des plans de gestion de données et des solutions utilisées pour stocker les données est rappelé dans le décret du 3 décembre 2021 et deviennent des enjeux centraux de le recherche.

Dernière mise à jour : 03/06/2022